« Près de 1000 malades pris en charge »
- Par Sonia OMBOUDOU
- 10 janv. 2025 12:40
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Dr Laure Mengueme, sous-directeur de la santé mentale au ministère de la Santé publique.
En quatre ans, quelle évaluation faites-vous de la campagne de prise en charge communautaire des personnes atteintes de maladies mentales et errantes à Yaoundé ?
Nous sommes satisfaits de cette activité menée par la Communauté urbaine, en collaboration avec le ministère la Santé publique. Quand on a commencé cette activité, beaucoup pensaient qu’elle sera vouée à l'échec. L’activité se poursuit et dans les prochaines semaines, nous allons effectuer notre première descente dans les rues pour le compte de l'année 2025. En quatre ans, le « Village de l'amour » a accueilli près de 1000 malades. Nombreux sont déjà insérés dans les dix régions du pays. Car, nos frères et sœurs qui errent dans les rues viennent souvent des périphéries et différentes régions. On a environ 350 à 400 patients pris en charge en communauté. Tous les deux mois des équipes de bénévoles, que je félicite en passant, descendent dans les sept arrondissements de la ville pour veiller à la prise effective des médicaments et du suivi des patients sortis du « Village de l'amour ». Ceux qui sont hors de la ville, reviennent sur le site pour l'approvisionnement. Pour d'autres, on expédie les médicaments. On a enfin une vingtaine de patients qui reviennent en consultation.
Le « Village de l’amour » a-t-il amélioré son cadre d’accueil des malades ?
Le cadre n'est pas adapté. C'est un bâtiment ancien qui fait face à l’insalubrité. Les salles et les toilettes ne sont toujours pas adaptées. Il y a des efforts, mais beaucoup reste à faire. C'est aussi une activité très lourde. Sur le site, on accueille souvent environ 160 à 180 personnes. A défaut de les laisser dans la rue où ils sont sujets à tous types d’abus, on se dit qu’il est préférable de les conduire dans un cadre sécurisant. Aussi, il faut s’occuper des femmes et des hommes violés à maintes reprises, vivant avec des plaies chroniques infectées, des problèmes gynécologiques de tous autres. Sans compter ceux qui font des accès palustres. Gérer toutes ces pathologies, c’est très lourd. On fait é...
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