Paul Biya, l’apôtre du multilatéralisme
- Par Gregoire DJARMAILA
- 13 janv. 2025 11:04
- 0 Likes
L’équilibre international construit après la seconde guerre mondiale est menacé depuis quelques décennies et le spectre d’une guerre nucléaire est prégnant. Les confrontations se multiplient à travers les continents, provoquant la désolation et des drames au sein des populations. L’état du monde en 2024 tel qu’il a été brossé par le président de la République vendredi dernier lors de l’échange des vœux avec les membres du corps diplomatique n’est pas du tout reluisant. L’interminable conflit israélo-palestinien a transformé Gaza en un champ de ruines, les factions rivales continuent de se tirer dessus au Soudan et en Libye, les populations haïtiennes vivent toujours sous la terreur des gangs puissants, au Liban et en Syrie, c’est une situation de ni guerre, ni paix pendant que les obus et les bombes rythment la vie des populations russes et ukrainiennes. Si l’arrivée à la Maison Blanche d’un nouveau président américain le 20 janvier prochain fait nourrir des espoirs pour une accalmie dans le conflit russo-ukrainien, en revanche, la guerre commerciale entre certaines puissances économiques risque de connaître une nouvelle intensité. Pendant ce temps, l’on assiste à un conflit qui oppose les stressés de la fin du mois (les pauvres) aux angoissés de la fin du monde (les victimes du réchauffement climatique). Cette face blafarde que présente la planète est la résultante des actions tropiques. Face aux plénipotentiaires des pays amis et des organisations internationales, Paul Biya dit sans ambages que toutes ces tensions et menaces découlent d’une conjugaison de facteurs belligènes comme la remise en cause du multilatéralisme, la résurgence de l’unilatéralisme, le non-respect des règles internationales. Nous devons toujours avoir à l’esprit que sur le plan historique, l’adoption de politiques protectionnistes a été l’une des causes du plus grand conflit à l’échelle planétaire que l’humanité ait connu à la fin des années 30.
Comme il l’a déjà rappelé à diverses autres occasions, le dirigeant camerounais prône donc un retour aux principes et missions originels des Nations unies pour maintenir la paix et la sécurité mondiales. A sa création, l’Onu avait reçu pour mission principale de bâtir et d’œuvrer pour la paix collective. Or, le consensus tel qu’il rythme la vie des Etats depuis 1945 est menacé par des déclarations et des postures guerroyantes qui prônent le protectionnisme et le nationalisme.
Pour que nous puissions vivre collectivement en paix et en sécurité et stopper ce monde « en folie », le président de la République lance un appel à la mobilisation de la communauté internationale en faveur d’un système multilatéral équitable. Mais aussi « un système transparent, juste et inclusif ». « Notre Organisation commune est la mieux à même d’amener le genre humain à surmonter ses passions, ses égoïsmes et ses antagonismes pour se recentrer sur l’essentiel, à savoir sa survie », estime Paul Biya.
Comme une égérie de la cause multilatéraliste, le chef de l’Etat camerounais se fait l’écho d’un message d’espoir et de conscientisation. Il a to...
Cet article complet est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Identifiez-vous >
Accédez en illimité à Cameroon Tribune Digital à partir de 26250 FCFA
Je M'abonne1 minute suffit pour vous abonner à Cameroon Tribune Digital !
- Votre numéro spécial cameroon-tribune en version numérique
- Des encarts
- Des appels d'offres exclusives
- D'avant-première (accès 24h avant la publication)
- Des éditions consultables sur tous supports (smartphone, tablettes, PC)
Commentaires