Camp Yabassi : les activités ont repris

Ce 11 janvier 2025, les rues du camp Yabassi grouillent de monde. Les boutiques sont ouvertes. Les garages fonctionnent à plein régime. Un spectacle qui contraste avec celui du jeudi 9 janvier, jour où les commerçants avaient décidé de fermer boutique pour protester contre l’interpellation jugée illégale de leur président, Christopher Lena Jumy. Ce, pour une affaire qui remonte au mois d’octobre 2024.
A en croire ce dernier libéré le lendemain vendredi, des individus s’étant présentés comme agents du ministère du Commerce étaient venus nuitamment sceller un magasin sans en informer le propriétaire, ni lui fournir la moindre documentation. « Ces agents étaient là pour intimider le commerçant et prendre de l’argent. Ils avaient demandé 2 millions de F au propriétaire du magasin. Le patron étant en Chine, son employé a paniqué et leur a proposé 1 million de F. Le propriétaire du magasin m’a appelé et j’ai demandé si ces agents allaient délivrer un reçu. Il m’a répondu par la négative. Je lui ai demandé s’ils avaient montré l’ordre de recette les autorisant à percevoir cet argent. Il m’a dit non. Je lui ai donc demandé de ne pas sortir l’argent tant que cet argent n’entre pas dans les caisses de l’Etat », explique Christopher Lena Jumy.
Le concerné ajoute : « Nous avons constaté le lendemain qu’ils avaient scellé la boutique la nuit, sans procès-verbal. J’avais donc enlevé les scellés, parce que je sais qu’on ne les pose pas la nuit, tel que des responsables du Mincommerce nous l’avaient expliqué lors d’un séminaire ici à Douala. Et on ne scelle pas un magasin ou une boutique à l’insu du propriétaire ». M. Lena Jumy a été interpellé le 8 janvier et conduit à la police judiciaire à Bonanjo, où il a passé la nuit. Courroucés par cette interpellation jugée abusive, les commerçants ont fermé boutique e...