Exploitation forestière : il faut sécuriser les communautés les autochtones

« Nous voulons une journée dédiée au Bassin du Congo ». Ce message visible de parts et d’autres de la salle de conférence de Franco hôtel à Yaoundé, résonnait comme un cri de cœur de l’Ong Greenpeace ainsi que des organisations de la société civile et autres représentants des communautés locales en direction des pouvoirs publics. Tous étaient réunis autour d’une table à la faveur d’une conférence de presse organisée vendredi dernier par l’Ong, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des forêts. Une célébration qui intervient dans un contexte marqué par la persistance de l’exploitation illégale des forêts, des coupes sauvages des arbres et même des changements climatiques.  
En 2023, un rapport du ministère de l'Agriculture et du Développement rural indiquait que plus de trois millions de Camerounais étaient en situation d'insécurité alimentaire aiguë. Greenpeace Afrique a récemment lancé le Forest Solutions Program qui réunit les trois grands bassins forestiers du monde notamment pour assurer un financement durable aux populations qui protègent ces territoires. A la rencontre de vendredi dernier, les participants ont donc plaidé pour la création d’une Journée des forêts du Bassin du Congo, afin de reconnaître et valoriser le rôle central des populations autochtones dans la préservation de cet écosystème vital. Pour SM. Nkolo Thade, chef du village Nyamibete, une telle journée permettrait de rendre hommage aux peuples autochtones qui restent marginalisés : « Nous voulons désormais mettre en avant l’ensemble des actions que les populations autochtones et les communautés locales mènent pour sauvegarder les forêts. Une journée sur 365 chaque année serait un grand pas pour nous permettre de célébrer les eff...