La vente des poulets désormais interdite dans les départements du Koung-Khi, de la Mifi et du Noun dans la région de l’Ouest.
Depuis le vendredi 17 mars dernier, la vente de la volaille est interdite dans tous les marchés du département du Noun. La circulation de la volaille, du matériel d’élevage, des produits et sous-produits d’élevage est également interdite dans ce département. C’est à la suite d’un arrêté du gouverneur de la région de l’Ouest. Augustine Awa Fonka a pris ces mesures à la suite des résultats d’analyses de laboratoire effectués par le laboratoire national vétérinaire annexe de Yaoundé le 13 mars, confirmant la présence du virus influenza aviaire (grippe aviaire) dans les fermes avicoles de Jean Meli et Charles Tsague à Foumbot, dans le département du Noun. Le gouverneur a également prescrit l’abattage systématique, l’incinération de tous les oiseaux suspects ou infectés dans un rayon de trois kilomètres et enfouissement des carcasses. La désinfection obligatoire de tous les bâtiments d’élevage de volaille et sites identifiés dans un rayon de 3 km et observance d’un vide sanitaire jusqu’à nouvel avis a été aussi préconisé. Le délégué régional du Minepia Ouest, Dr Idrissou Bapetel, revient ici sur la survenance de ces nouveaux cas et les mesures prises pour empêcher la propagation du virus.
Dr Idrissou Bapetel: « Nous avons incinéré près de 5000 poulets »
Délégué régional de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales de l’Ouest
Que s’est-il passé exactement dans certaines fermes avicoles à Foumbot?
Le 5 mars dernier, j’ai reçu un appel anonyme qui m’informait que chez Jean Meli au quartier Petit Paris à Foumbot, les poulets mouraient. Nous y sommes allés et avons constaté que les cinq bâtiments de 100m sur 12 de l’éleveur étaient totalement vides. Il nous a déclaré que de nombreux poulets sont morts dans sa ferme, et qu’il y a trois semaines, il a eu à vendre environ 10 000 sujets à Foumbot et enterré environ 1500 poulets. Comme nous n’avions plus de poulets sur place, ni morts ni vivants, nous avons prélevé les fientes et envoyé à Yaoundé. Le lendemain 9 mars, un autre cas est survenu chez Charles Tsague, à Mangoum, toujours à Foumbot. Nous y sommes allés et les poulets mouraient devant nous. Il avait un effectif d’environ 6000 têtes, mais du 9 au 10 mars, il ne restait qu’une centaine de poulets. Le reste étant mort. Nous avons prélevé 10 carcasses, qu’on a encore envoyées à Yaoundé pour analyse, et le reste, 4 833 sujets, nous les avons abattus, puis nous avons incinéré les carcasses. Nous avons également déterré et brûlé les 900 sujets environ que cet éleveur avait enterrés derrière sa ferme avant notre arrivée.
Quelle est la situation actuelle sur ces deux sites ?
Actuellement, nous avons fini l’assainissement à Mangoum, c’est-à-dire que nous avons enlevé les fientes et brûlé environ 900 sacs de fientes. Nous avons aussi lavé le bâtiment, et désinfecté. Il reste maintenant à mettre la chaux à l’intérieur et autour du bâtiment. Ce cas est maîtrisé. Maintenant, le cas qui nous préoccupe est celui de Meli. Les bâtiments étant importants, la f...
Cet article complet est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Identifiez-vous >
Accédez en illimité à Cameroon Tribune Digital à partir de 26250 FCFA
Je M'abonne1 minute suffit pour vous abonner à Cameroon Tribune Digital !
- Votre numéro spécial cameroon-tribune en version numérique
- Des encarts
- Des appels d'offres exclusives
- D'avant-première (accès 24h avant la publication)
- Des éditions consultables sur tous supports (smartphone, tablettes, PC)
Commentaires