Un atelier de validation de la formalisation de ces sociétés s’est tenu hier à Yaoundé
Le président de l’Association Centre de gestion agréé (CGA) Confédération des petites et moyennes entreprises, Alain Boutchang a dû mettre les petits plats dans les grands pour la sensibilisation de près de 500 entrepreneurs à sortir de l’informel vers le secteur formel. Ils étaient plus d’une centaine à assister à l’atelier de validation de la formalisation de leurs entreprises hier à Yaoundé. Pour les accompagner, sensibiliser et les entretenir sur les avantages du secteur formel, le président d’Entreprise Cameroun (Ecam), Protais Ayagma, le directeur général de l’Agence de promotion des petites et moyennes entreprises, Jean Marie Louis Badga, un responsable de la DGI et même de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) étaient présents.
On retiendra qu’au Cameroun près de 90% d’entreprises évoluent dans le secteur informel, créant ainsi un ralentissement de l’économie nationale. Pourtant le processus vers le formel est ouvert avec pour commencer, le (CGA) qui est un outil mis en place par le gouvernement. Un outil dont l’une des missions est l’accompagnement des plus petits contribuables n’ayant pas soit l’aisance financière pour payer facilement les experts qui montent leur situation fiscale soit ne connaissant pas toujours la loi fiscale. « Les CGA servent à la facilitation et d’accompagnement et pour que les contribuables adhèrent, il a été mis en place par le législateur des avantages fiscaux », explique Roland Atanga, chef de division de la législation fiscale à la direction générale des impôts. On apprend que les entreprises évoluant bénéficient de nombreux avantages. Notamment un abattement de 50% de base d’imposition sur les sociétés, une exonération de la patente sur les deux premières années d’exercice de même qu’une réduction des contrôles fiscaux sur les périodes antérieures à l’adhésion au CGA. Il est donc question de faire en sorte que les contribuables qui hier étaient dans le secteur informel par ce dispositif qui est mis en place rentrent dans le secteur formel. La majorité d’entrepreneurs rencontrés sur place ont semblé ne pas très bien comprendre de quoi il en retourne. Adèle Essomba, propriétaire d’un snack-bar en fait partie. « Je paie déjà suffisamment d’impôts comme la plupart de mes collègues ». Mais d’après Roland Atanga, cela arrive parce qu’ils ne sont pas suffisamment imprégnés du risque et des pertes qu’ils peuvent subir dans le secteur informel. « Rester dans ce secteur crée des tensions. La preuve ces contribuables ont l’impression qu’ils payent plus que les autres alors que s’ils étaient enregistrés aux impôts ou dans un centre ils allaient bénéficier de toutes ces mesures immédiatement », conclu-t-il.
Alain Boutchang: « Nous voulons qu’elles passent du régime de l’impôt libératoire à celui de la patente »
Président de l’Association Conférence de petites et moyennes entreprises Co PME
A quoi renvoie la validation de la formalisation des entreprises ?
On est dans un environnement économique qui est constitué, comme les statistiques le disent, à près de 90% du secteur informel. Nous experts, on a pris conscience de cela et on essaie d’apporter notre petite pierre à l’édifice, c’est-à-dire la migration des entreprises du secteur informel vers le secteur formel.
Qu’est-ce qu’on entend par migration du secteur informel vers le formel?
La plupart de ces entrepreneurs exercent sous un régime d’imposition qui s’appelle l’impôt libératoire. C’est ce qui caractérise effectivement les acteurs identifiables du secteur informel. Leur migration vers le secteur formel c’est le passage de l’impôt libératoire à la patente. Donc elles deviennent des en...
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