Le premier financement de la BID a été alloué au Cameroun en 1975. Après un ralentissement, l’institution vient de séjourner à Yaoundé, pour redynamiser la coopération
Une mission de la Banque islamique de développement (BID) vient de séjourner au Cameroun. Elle était organisée dans le cadre des activités préparatoires à la mise en œuvre effective des projets financés par ce partenaire. Notamment le Projet de développement rural intégré du mont Mbappit (Phase 2, pour environ 45 milliards F) et Grassfield Participatory Integrated Rural Development Project (environ 18 milliards F). En somme, la mission de la BID a procédé au lancement officiel de plusieurs projets relevant du secteur du développement rural, en même temps que cette institution est engagée à soutenir le Cameroun dans les projets d’amélioration de l’accès à l’eau potable, entre autres.
En effet, quelques semaines avant l’arrivée au Cameroun de la dernière mission BID, le 21 février dernier plus précisément, le chef de l’Etat a signé deux décrets portant ratification de deux accords de prêt (ISTISNA’A - clé en main et IJARA - leasing) entre le Cameroun et la BID à hauteur totale de 16,57 milliards de F. « Les fonds ainsi mobilisés visent à renforcer, en droite ligne des mesures urgentes au problème d’eau que nous connaissons, le secteur de l’approvisionnement et l’assainissement au Cameroun, par l’amélioration de l’accès de 80% d’approvisionnement en eau potable et de 60% pour l’accès à l’assainissement en milieu rural », explique Mohamadou Lawal, chef de division de la coopération avec le monde islamique au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT). De façon spécifique, indique notre source, il s’agit d’assurer l’accès à une eau de meilleure qualité dans 60 villages ; d’équiper des écoles, des hôpitaux et des marchés de plus de 2 200 latrines et d’organiser à l’intention des communautés rurales une formation sur différents aspects de la gestion des services d’eau et d’assainissement, y compris dans le domaine du règlement des conflits, etc.
La BID est en effet une institution de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), créée en 1975 et qui regroupe 57 pays membres dont le Cameroun. Lequel a d’ailleurs bénéficié du tout premier financement de la BID, pour la construction du barrage de Song-Loulou. Ceci dit, « l’objectif principal de la création de la BID est de promouvoir le développement économique et le progrès social dans les pays membres, à travers notamment l’octroi des financements basés sur les principes de la finance islamique, dont l’absence d’intérêt », souligne Mohamadou Lawal.
Mohamadou Lawal: « Avec la finance islamique, il n’y a pas d’intérêts à payer »
Chef de division de la coopération avec le monde islamique au MINEPAT
Quelles sont les particularités de la finance islamique ?
La finance islamique est un domaine vaste et varié. Sa particularité fondamentale réside dans sa souplesse et l’esprit de solidarité qui se manifestent par l’exigence du respect des principes de la loi islamique, comme l’absence d’intérêt, le non financement des activités illicites (proscrites par l’islam), ainsi que le partage du risque entre le préteur et l’emprunteur.
Existe-t-il d’autres bailleurs de fonds proposant un financement islamique?
A côté de la Banque islamique de développement (BID), il existe d’autres partenaires relevant de notre portefeuille qui proposent des financements, à l’instar de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), le Fonds de l’OPEP pour le développement intern...
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