Transport clandestin: la gendarmerie au front

Les contrevenants traqués sur l’axe Yaoundé-Bafia-Makénéné le week-end dernier.

Kon-Yambetta, petite bourgade à 30 kilomètres de Bafia. L’équipe conduite par le colonel Mbock Paul, chef du détachement semaine routière de la 123è Yaoundé-Bafia-Makénéné est bien en place. Sur le site, pas un instant de répit pour les éléments. « Le travail ne s’arrête pas mon adjudant, soyez à côté de moi, un excès de vitesse vient d’être signalé », lance le lieutenant Jean-Paul Panka Ela. Son talkie-walkie n’arrête pas de crépiter. Les véhicules en provenance de Bafoussam ou de Yaoundé sont systématiquement stoppés et passés au peigne fin. Ici et là, des cas de surcharge qui nécessitent le débarquement des passagers en plus et le remboursement de leurs frais de transport, les défauts de port de ceinture de sécurité, de feux, de cale métallique, des passagers sans pièce d’identité, des excès de vitesse…
Les amendes et autres pénalités sont payées en conséquence, non sans quelques tentatives de justification ou présentation des excuses des usagers, quand ils ne s’emportent pas et/ou menacent les gendarmes. Rien n’y fait. Pour le colonel Mbock, habitué de ces joutes de la route, pas question pour lui et ses hommes de se laisser influencer ou distraire....