Aviculture : la relance amorcée

Les prix des produits de la volaille reprennent progressivement leur envolée sur les marchés. A Bafoussam, les alvéoles d’œufs de table s’écoulent entre 1700 et 2500 F. Les poulets de chair sont vendus de 2800 F à 4000 F. Exit donc la période de braderie en pleine crise sanitaire où l’alvéole d’œufs coûtait tout au plus 1 200 F et le poulet de 45 jours 1 800 F. Cette remontée des prix, du fait de la demande de plus en plus croissante, est aussi un signe de la relance des activités chez les producteurs de la volaille.
Certains qui avaient complètement abandonné le secteur songent déjà à reprendre leurs activités. « Je vais commencer avec 4 000 à 5 000 sujets. Je ne suis plus en mesure de lancer 30 000 sujets comme je le faisais avant la grippe aviaire, ou encore 20 000 sujets comme j’avais fait avant l’avènement du Covid-19 », annonce Jacques Kamdem. Cet aviculteur se réjouit de voir la filière avicole reprendre des couleurs. « Je n’ai pas pu supporter de produire un œuf à 60 F et revendre à 40- 50 F. C’est ainsi que j’ai liquidé les carcasses de poulets de 50 à 60 semaines pour amortir les crédits », précise l’éleveur.
Les aviculteurs qui ont résisté se plaignent des coûts élevés des intrants. « C’est vrai que les œufs sont chers, mais le coût des intrants est aussi très élevé. Conséquence, le coût de production d’une alvéole qui s’élevait de 1 000 à 1200 F est monté à 1 500 F. En revendant cette alvéole dès la sortie de la ferme entre 1600 et 1800 F, nous ne gagnons pas vraiment », précise Léodor Fotso, producteur. Pour obtenir un poulet de chair de 45 jours, l’éleveur voit son coût d’investissement monter de 2 300 F à 2 700 F. Un produit qu’il écoule dès la sortie de la ferme entre 2 800 et 3 000 F. La faute à la rareté de la matière première qui est en majorité importée. « Avec l’arrêt des vols, les accouveu...