Attractivité du Made in Cameroon : l’emballage aussi

La tenue d’un forum dédié à cet élément identitaire cette semaine à Yaoundé a rappelé la nécessité d’investir dans ce segment, source d’énormes dépenses pour les producteurs locaux.

Mireille Zeutsop a participé à la première édition du forum sur l’emballage, le conditionnement et la logistique du 06 au 08 décembre dernier. Assise sous un parasol, elle présentait ses produits à base de farine de melon, notamment les beignets, biscuits, croquettes dont le goût n’a rien à envier aux produits à base de farine de blé. A côté, les produits cosmétiques également à base de melon se laissent découvrir. Seul bémol à cette créativité la présentation de tous ces produits. Pour bon nombre de consommateurs, le contenu du produit était bien au-dessus de son contenant. C’est un peu la réalité des produits locaux. « Pour être attiré par un produit, il faut qu’il soit beau. Pourtant chez nous, on voit un peu tout et n’importe quoi. Je pense qu’on peut faire mieux en termes d’emballage, le goût ne suffit pas. Sur le plan national, on peut encore consommer par patriotisme mais si on veut exporter, beaucoup reste à faire », déplore Carine Obam, cadre d’entreprise. Les consommateurs l’ont constaté, la promotrice du salon international de l’agriculture et de l’agroalimentaire de Yaoundé aussi. D’où la tenue de ce forum. Il fallait lancer la réflexion sur le secteur du conditionnement. Des produits attractifs et compétitifs pour une participation à la croissance économique du pays, c’est cela même l’objectif. 
Pour le moment, des matières pas toujours adaptées sont utilisées pour l’emballage des produits. Ce marché dont la demande est importante face à une offre insuffisante. « Les entreprises locales, pour la plupart, sont confrontées aux mêmes réalités sur la question du conditionnement. Elles font recours à l’importation du type de conditionnement adapté à leur besoin. Et par conséquent, sont contraintes de respecter les exigences des fournisseurs en termes de quantité et de format d’emballage. En plus des délais de livraison qui ne sont très souvent pas respectés et d’autres colis qui arrivent avariés », diagnostique Jean Pierre Mbanga, entrepreneur. Les solutions internes étant inexistantes, les promoteurs sont obligés d’importer. C’est le cas de Manuela Njankouo, entrepreneure. « Mes emballages, plus précisément mes sachets d’épices biodégradables et les couvercles de mes bocaux viennent de la Chine. Je travaille avec une entreprise qui se rassure de la qualité et du contrôle de mes commandes jusqu'à l’embarquement chez le transitaire. ...

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