Incendie à Efoulan : la vie après le drame…

Des sacs de ciment empilés dégagent encore de la fumée. Visiblement pas assez pour décourager des petits garçons en quête de la ferraille sous ces décombres. Voilà à peine quelques heures qu’un incendie a réduit cet espace en cendres au Carrefour Efoulan à Yaoundé. La chute d’un camion-citerne contenant de l’essence a fait basculer la vie d’un bon nombre de personnes ici la veille, 8 juillet 2024. Pas moins d’une quinzaine d’habitations touchées par les flammes qui s’en sont suivies. Et les familles sont encore dans la désolation. Surtout face à des inconnus qui fouillent dans tous les sens les restes de leurs effets. Objectif, charger des sacs de ferraille à revendre. D’autres se ravitaillent en eau au niveau des canalisations cassées. C’est le moment pour eux de faire le plein de récipients à domicile. Cette joie n’est pas partagée de tous.
Chez les Atanga, pas moyen de dormir cette nuit. Une partie de la maison partie en fumée. En service au greffe du tribunal de première instance de Mfou dans le département de la Mefou-et-Afamba, Nina Atanga, la mère de famille, n’ira pas au travail ce mardi. « Comment trouver le sommeil quand on vit une situation pareille ? J’ai tout perdu dans ma cuisine. Il faut trouver rapidement une solution pour toute la maisonnée », dit-elle, d’un air hagard. Effectivement, deux congélateurs, un grand réfrigérateur, une cuisinière, deux bouteilles à gaz et toute la batterie de cuisine ont été calcinés. Elle a juste eu le temps de mobiliser ses fils pour sortir des vivres. Ainsi, de la viande de poulet, de bœuf, du poisson et autres vivres congelés seront sauvés pour être gardés dans un espace au marché de Nsam. « Mon mari a agi rapidement au moment où l’incendie s’est déclaré. Le Seigneur a permis que seule la cuisine soit brûlée, sans attaquer ailleurs », dit-elle. Toutefois, les murs des autres pièces sont recouverts de fumée noire et exhalent encore l’odeur de plastique brûlé. Cette maisonnée de huit personnes peut s’estimer chanceuse. Ce n’est pas le cas de Guillaume Nkenne qui n’a même plus la force de pleurer. Sa quincaillerie est partie en fumée. « J’avais chargé la marchandise pour près de 600 000 F une heure avant que ce camion ne to...