Matières premières exportées par la Cemac : les prix restent bons

Les pays de la Cemac, exportateurs de matières premières, ont de quoi être optimistes ces derniers mois. Dans la note sur l’évolution des cours des principaux produits de base exportés par ces pays au 2e trimestre 2024 produite par la Beac, il est indiqué que les cours mondiaux des principales matières premières (produits énergétiques, métaux et minéraux, produits forestiers, produits agricoles et produits de la pêche) ont maintenu leur tendance haussière entamée depuis le troisième trimestre de l’année 2023. Et ce, malgré les phénomènes climatiques et autres facteurs qui entretiennent la volatilité des cours des matières premières. Produits non énergétiques
Dans les détails, l’évolution des cours des produits non énergétiques est de 228,7 contre 175,8 au premier trimestre, du fait de la hausse des prix sur les marchés des produits agricoles, des métaux et des minerais. L’augmentation observée sur les produits agricoles est quant à elle favorisée par « l’envol du prix du cacao, en raison notamment des évènements climatiques extrêmes affectant la production des deux plus gros producteurs mondiaux du cacao que sont la Côte d’Ivoire et le Ghana. En revanche, des baisses de prix sont observées sur les marchés du sucre (-10,7 %), du coton (-10,1 %) et de la viande de bœuf (-0,8 %). » Pour ce qui est de l’accroissement des cours des minéraux, la flambée des prix du manganèse, de l’aluminium et de l’or en est la cause. « Cette remontée des prix des métaux résulte, entre autres, de la chute de production de plusieurs sociétés minières, principalement en Amérique latine, mais surtout de la mise en place en mi-avril de sanctions américaines et britanniques sur certains métaux russes. En revanche, le prix du fer a reculé en grande partie en raison de l’atonie de la production d’acier en Chine », détaille le document.

Produits énergétiques
Grâce à la remontée des prix du baril de pétrole, les cours des produits énergétiques ont connu une hausse de 3,8 % après deux trimestres de recul successif. « Sur les marchés, le cours du pétrole a continué d’être volatile du fait, entre autres, des incertitudes sur la situation au Moyen-orient et en Ukraine. Ainsi, le prix du brent (type de pétrole utilisé pour les contrats, NDLR) s’est fortement replié en début avril, à la suite de l’annonce par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP+) d’un assouplissement potentiel de sa politique restrictive de production, avant de se stabiliser quelques semaines plus tard. Par ...