Garoua-Boulaï: les réfugiés et la monnaie électronique

Il s’agit d’un programme de remise des rations alimentaires à ces déplacés via le transfert d’argent électronique mis en œuvre depuis le 4 mai 2016.
 
Camp de réfugiés de Gado Badzere, à une vingtaine de kilomètres de Garoua-Boulaï (Lom-et-Djérem), ce lundi 22 août 2016. Ahmadou, le boucher, est ravi. « Avant mai dernier, j’écoulais un bœuf égorgé en trois jours. Alors que depuis quelques mois c’est presqu’en huit heures que je vends tout un bœuf ». Il explique que l’introduction du système de remise des rations alimentaires aux réfugiés via le transfert d’argent électronique a dynamisé l’économie de ce village qui abrite 23 000 réfugiés centrafricains. 
«Nous pouvons désormais varier notre régime alimentaire. Dans les boutiques et points de vente agréés, nous achetons la viande, des condiments, du riz, des pates, de la farine de manioc. Alors qu’avec les rations du Programme alimentaire mondial (PAM), nous ne recevions que du maïs, l’huile, du haricot ou du sel iodé », relève Aïssatou, ménagère. Concrètement, les transactions se font uniquement à travers la monnaie électronique dans les 33 points de transactions et boutiques que compte aujourd’hui Gado Badzéré. Les gérants de 21 boutiques ont reçu un capital de départ en monnaie électronique de 1 500 000 F chacun afin de pouvoir s’approvisi...