La Société nationale camerounaise de l’art musical (Sonacam) constituée au cours d’une Assemblée générale samedi dernier à Yaoundé.
Une prière pour commencer. Un moyen sans doute de bouter hors du palais des Congrès les démons qui depuis une dizaine d’années empêchent l’harmonie dans le secteur de l’art musical au Cameroun. Les plus de 2000 ayants-droit de la musique, présents dans la salle, ont donc remis entre les mains du Seigneur leurs assises de samedi dernier. Présidant la cérémonie protocolaire de l’Assemblée générale constitutive de l’organisme de gestion de la catégorie B, Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Arts et de la Culture (Minac) a prôné le consensus. « Vous êtes ici aujourd’hui pour accomplir une mission historique, une mission qui concerne votre sort, votre destin, votre destinée. Une mission qui doit une fois accomplie permettre l’amélioration de vos conditions de vie et de travail. Nous vous exhortons sous la conduite du président de céans, Dr Onana, à faire prévaloir l’esprit d’apaisement, de rassemblement, d’ouverture, de calme et de discipline. Nous insistons particulièrement sur la logique du consensus que le Premier ministre, chef du gouvernement a validée », a indiqué le Minac.
C’est donc cette logique qui sous-tendra les travaux de samedi dernier. Après la lecture du projet de statut par Fouda Ottou, tous les participants ont validé la création de la Société nationale camerounaise de l’art musical (Sonacam). Le nouveau-né est donc là. Pour le bichonner et accompagner ses trois premières années de vie, 41 personnes issues des dix régions ont été choisies. A la tête de ce conseil d’administration « consensuel », élu pour un mandat de trois ans, trône le célèbre musicien, auteur-compositeur, Sam Fan Thomas. « Ça me fait énormément plaisir d’avoir été retenu par mes pairs. Je profite déjà de l’occasion pour leur dire merci et qu’ensemble nous devons construire cette nouvelle société, les artistes, les administrateurs doivent désormais regarder dans la même direction», a confié Sam Fan thomas.
Dans cette tâche, il sera assisté de trois vice-présidents: Adeline Mbengkum, Moussa Haïssam et Lab’l, d’une trentaine d’administrateurs, mais aussi d’un bureau d’honneur dont le président n’est nul autre que Manu Dibango. Un comité d’éthique et un comité de surveillance, respectivement présidés par Jojo Mousenja et Prince Ndedi Eyango ont également été mis sur pied. Les artistes musiciens tiennent enfin, leur nouvelle société de gestion collective, ainsi que leurs statuts. Plusieurs défis attendent les nouveaux administrateurs. Il sera question dans un premier temps de parler d’une même voix ce qui n’est pas le cas pour le moment au regard des voix discordantes entendues ça et là. La nouvelle équipe devra par ailleurs obtenir l’agrément du Premier ministre avant de se déployer sur le terrain. Hier déjà, les administrateurs de la Sonacam ont tenu la première session de leur conseil au Musée national.
Réactions
Raymond Tchiengang: « Nous allons demander un agrément »
Artiste, membre du conseil d’administration Sonacam.
« C’est une joie et je suis très ému. Les artistes nous ont confié une mission et c’est à nous de relever le défi. Nous disons merci au chef de l’Etat qui a bien voulu que de cet assainissement puisse naître une nouvelle société. Aujourd’hui, nous l’avons mise en place et les artistes ont enterré la hache de guerre. Ils nous ont prouvé qu’ils étaient capables de s’asseoir autour d’une table et...
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