Opération « Mercy Ships »: Premières interventions réussies

 Une mission interministérielle a constaté hier à Douala que l’opération a plutôt bien demarré

Crnest, originaire du Septentrion et patient sélectionné dans le cadre de l’opération humanitaire « Mercy Ships », vient d’être libéré de la tumeur qui bloquait ses cordes vocales. Face à l’image agréable que lui renvoie la glace, l’ancien malade n’en revient pas : « Je remercie le bon Dieu et le président de la République pour ce geste en faveur des démunis comme nous », dit-il, ému. Après le bateau-hôpital, le malade a été conduit dans un hôpital pour un suivi postopératoire. Johanne, elle, ne pouvait plus se nourrir convenablement à cause de sa malformation maxillo-faciale. Aujourd’hui, c’est de l’histoire ancienne pour cette jeune enfant : les médecins du bateau-hôpital ont redonné espoir à sa famille. De nombreux cas comme ceux d’Ernest et de Johanne ont déjà trouvé satisfaction.
Hier, jeudi 14 septembre 2017, trois membres du gouvernement étaient à Douala pour faire le point près d’un mois après  l’arrivée au Cameroun des humanitaires. André Mama Fouda, de la Santé publique, Marie-Thérèse Abena Ondoa, de la Promotion de la Femme et de la Famille, et Issa Tchiroma Bakary, de la Communication. Selon le Dr Etoundi Mballa, directeur de la lutte contre la maladie au Minsanté, c’était l’occasion, comme cela se fait tous les jeudis, de faire un point de la situation. Après les interventions des différentes administrations, il ressort qu’entre le 7 et le 13 septembre, 61 malades ont été accueillis, transportés et déposés au Hope Center, première étape avant l’accès au bateau-hôpital, et que jusque-là tout se passe bien.
Toutefois, des problèmes demeurent, dont le manque de communication.  Notamment pour les personnes vivant en zones rurales reculées, qui ne sont pas toutes informées que les soins ont commencé. Sur le plan sanitaire, davantage de femmes victimes de fistules obstétricales sont attendues. Sur les 500 patientes envisagées, 150 seulement ont répondu présente. Au sujet de ces fistules, encore appelées maladie de la honte, beaucoup de victimes n’osent pas se montrer. Certaines familles ou époux sous-informés ne laissent pas leurs malades venir bénéficier des soins. Corne Blom, du bateau-hôpital, a quant à lui évoqué les difficultés liées au manque d’énergie électrique au Hope Centrer, où un générateur est actuellement utilisé. Par ailleurs, le médecin espère former gynécologues, chirurgiens et infirmières locaux au développement de la capacité de reconstruction des cellules. « Nous espérons trouver tous les patients souffrant d’un handicap avant que cela ne s’aggrave », a-t-il insisté.

Réactions

André Mama Fouda: « Les patients renaissent à la vie »

Ministre de la Santé publique

« Les premières interventions chirurgicales ont été pratiquées et nous avons vu des enfants renaître à la vie. Renaissance à la vie parce que venus avec des pieds retournés, ils pourront maintenant avoir le plaisir de...