Sécurité des espaces aériens: la menace des oiseaux

 En vue de limiter les contacts à risques avec les avions, un comité de prévention a été créé au Cameroun. Première réunion hier à Yaoundé.

Cela semble anodin, mais un simple oiseau peut causer un crash d’avion. En effet, au moment du décollage, il est souvent arrivé qu’un volatile ou tout un groupe rentre dans les réacteurs et endommage le moteur. Des conséquences plus ou moins graves peuvent s’en suivre.

2 cas d’incidents liés aux oiseaux enregistrés au Cameroun depuis 2013. « Rien de bien grave jusque-là », assure Paule Assoumou Koki, directrice générale de la Cameroon Civil Aviation Authority (CCAA).

Elle indique cependant que 2 cas en moins de cinq ans, c’est beaucoup. Encore que la moyenne mondiale est de 5 incidents d’oiseaux sur 10 mille vols. Au Cameroun, on est à 7 sur 10 mille. Il faut au moins revenir à la moyenne mondiale.

Sur les incidents déjà enregistrés dans les aéroports du pays, la DG de l’Autorité aéronautique se souvient des deux ayant le plus retenu l’attention :

« celui de Air Côte d’Ivoire en 2016, où le moteur a sérieusement été endommagé et a conduit à l’immobilisation de l’aéronef pendant trois jours. En 2017, c’est Kenya Airways qui a également vu son moteur endommagé. De façon plus légère certes, mais ça a entraîné l’immobilisation de l’engin pendant des heures, avec des retards que cela implique sur les voyages ».

L’on retient globalement qu’à chaque incident, il y a des conséquences sur l’exploitation parce que soit on retarde le vol pour inspecter le moteur, soit on l’immobilise. « A la longue, tout cela à un impact sur l’image du pays. Ça ne rassure pas les compagnies aériennes ni les opérateurs économiques », regrett...

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