Dépense publique : la nécessaire rationalisation
- Par Alexandra TCHUILEU N.
- 03 janv. 2018 10:04
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2018 constitue la deuxième année du programme économique et financier que le Cameroun a conclu avec le FMI. Elle devra être celle de la consolidation du train de mesures que le gouvernement a envisagé pour la réussite de ce programme. Dans la panoplie des directives prescrites par le chef de l’Etat, la rationalisation de la dépense publique se présente comme un souci constant. Paul Biya n’en est d’ailleurs pas à sa première sortie sur le sujet.
Lors du conseil des ministres qu’il présidait le 09 décembre 2014 au Palais de l’Unité, il déplorait déjà la qualité de la dépense publique qui, selon son analyse, n’a cessé de se détériorer « avec notamment une accumulation de dépenses dont la nécessité n’est pas évidente ». À l’époque, il avait demandé au gouvernement de réduire son train de vie « en bloquant les dépenses des biens et services, et en réduisant drastiquement les frais de mission, et les achats de véhicules et de carburant ».
Cette année encore, le président de la République est revenu sur cette préoccupation au cours de son adresse du 31 décembre 2017. Dans l’agenda du gouvernement, le chef de l’Etat a prescrit la poursuite de « nos efforts en faveur de l’optimisation de la collecte des revenus de l’Etat et de la rationalisation de la dépense publique ». L’insistance du chef de l’Etat traduit sa volonté de combattre le gaspillage de l’argent public.
En d’autres mots, Paul Biya ne souhaite pas que les efforts qui sont faits pour assurer une meilleure collecte des recettes fiscales s’annulent à travers des dépenses somptuaires comme au bon vieux temps des vaches grasses.
Cette interpellation répétitive du chef de l’Etat commande que les ressources budgétaires soient utilisées à bon escient afin que le budget voté par le parlement et promulgué par ses soins soit un véritable outil de développement au profit des populations.
Cette rentabilité sociale du budget doit se traduire sur le terrain par la réalisation des infrastructures socio-économiques dont la finalité est l’amélioration des conditions de vie des populations. Il est donc question pour le gouvernement de s’approprier cette énième directive présidentielle sur cette question en la traduisant par des mesures concrètes.
Dans cette optique, l’assainissement du fichier solde qui est devenu une opération pérenne, doit conduire à une bonne maîtrise de la masse salariale. Si la tendance est restée haussière depuis 2013 du fait de la prise en charge des nouvelles recrues à la Fonction publique et dans les forces de défense et de sécurité, la masse salariale, pour être soutenable, doit refléter notre niveau réel de production des recettes tant fiscales qu’autres. Les salaires fictifs, les abandons de poste, la rationalisation des nouveaux recrutements, l’utilisation judicieuse et la répartition équitable des ressources humaines disponibles font partie des mesures correctives.
Dans la litanie des rubriques qui font grever les dépenses de personnel, les fameuses indemnités, primes et autres g...
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