« Des mesures ont été prises pour remettre notre économie sur les rails »
- Par Aïcha NSANGOU N.
- 19 oct. 2018 10:36
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Barnabé Okouda, coordonnateur du Centre d’analyse et de recherche dur les politiques économiques et sociales.
Les bons points de notre pays dans le classement WEF ont été marqués dans le domaine de la stabilité macroéconomique et du marché du travail. Qu’a fait le Cameroun pour dans ces secteurs ?
Le Cameroun a amélioré son ranking dans ce classement grâce à ces deux critères. En ce qui concerne la stabilité macroéconomique, il faut reconnaitre que c’est grâce au programme économique supporté par la facilité élargie du FMI et les autres partenaires. Dans le cadre de ce programme, il y a un certain nombre de mesures rigoureuses qui ont été prises pour remettre notre économie sur les rails et cela a porté des fruits. Notamment en ce qui concerne le déficit du solde budgétaire qui a été contenu sinon amélioré et l’inflation a qui été maitrisée. Il y a la situation de la dette qui est aujourd’hui mieux contrôlée. Par ailleurs, nous sommes assez éloignés de la crise de devises de 2016 qui laissait planer un risque de dévaluation. En ce qui concerne le marché du travail, le gouvernement mène des actions dans le sens de développer l’emploi jeunes avec des programmes qui sont lancés. Il y a aussi des grands projets d’infrastructures qui ont permis d’absorber une main d’œuvre qui reste abondante. Je mettrais quand même un bémol pour dire que d’après le BIT, le Cameroun rencontre aujourd’hui moins de problème de chômage mais plutôt celui du sous-emploi.
On reste tout de même en dessous de la moyenne. Quels sont les freins à la compétitivité de notre économie?
Il y en a plusieurs. Je viens de vous présenter un rapport sur l’indice d’innovation global qui est aujourd’hui un critère reconnu pour évaluer la compétitivité des économies. Et l’innovation étant ce qui permet aux économies modernes d’attirer des investissements directs étrangers, on comprend que le classement du Cameroun reste assez bas. La question de l’innovation reste à développer pas parce que les Camerounais n’innovent pas mais parce que nous exploitons très peu les résultats de nos recherches. L’autre frein à l’innovation reste la question des infrastructures, beaucoup de chantiers sont lancés mais les difficultés demeurent. Il y a aussi les télécommunications où la qualité reste...
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