Zoom sur les forces émergentes

Ils étaient neuf candidats au départ, pour une compétition fort courue. Certains étaient déjà archiconnus dans le landernau politique du fait de leur longévité et de leur expérience. Il en est ainsi du président Paul Biya du RDPC, Garga Haman Adji de l’ADD et Adamou Ndam Njoya de l’UDC qui étaient déjà présents lors du précédent scrutin de 2011.

La grande inconnue se trouvait dès lors du côté de ceux qui se présentaient pour la première fois: Maurice Kamto du MRC, Cabral Libii du parti Univers, Joshua Osih du SDF, Akere Muna du FPD, Serge Espoir Matomba du PURS et Franklin Ndifor du MCNC.

Même si on pouvait préjuger de l’envergure des uns et des autres, il était difficile de prime abord d’établir une sorte de hiérarchisation parmi les nouveaux venus en l’absence d’indicateurs fiables. La proclamation des résultats définitifs par le Conseil consti tutionnel vient d’apporter plus de clarification sur un paysage politique qui donnait jusque-là l’impression d’être figé dans le confort des vaines certitudes. Sur la base des pourcentages obtenus, on sait désormais qui vaut quoi sur l’échiquier politique.

Au-delà des chiffres bruts, il est intéressant de constater que tous les nouveaux venus n’ont pas été logés à la même enseigne. C’est ce qui eût surpris dans une compétition plus ouverte qu’elle n’en avait l’air. A l’heure du bilan, on enregistre des belles surprises et quelques déceptions. Parmi les forces émergentes, deux sortent du lot. Maurice Kamto, nouveau chef de file de l’opposition ?

Arrivé en deuxième position, tant au plan national qu’au niveau de la diaspora avec au total 14,23 % des voix, le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) s’affirme désormais comme une figure de l’opposition avec laquelle il faut compter, et c’est le SDF qui en fait les frais.

Même si elle ne semble pas satisfaire l’intéressé, cette performance est remarquable pour un parti créé il y a à peine six ans. Le principal fait d’armes...