Malformations urogénitales: une campagne de soins annoncée

Elle se déroulera à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique  de Yaoundé (Hgopy) à partir du 13 novembre prochain.

Mercy J. Ongetou a retrouvé le sommeil depuis quelques semaines. C’est qu’elle dispose enfin d’une solution-clé en main pour le « problème » de son fils. Un sujet qu’elle a gardé secret et traîné pendant 13 ans, n’osant se confier à personne. « Mon fils a juste un petit bourgeon à la place du sexe. Il est né comme ça et je pensais que le problème allait se résorber tout seul avec l’âge. Hélas ! A cause de cette situation, mon fils n’était pas épanoui, il refusait de se mêler aux garçons de son âge de peur que son secret ne soit découvert : il fait pipi accroupi comme les filles et c’est très douloureux », explique la jeune dame, 34 ans, ménagère à Yaoundé. Il aura fallu une rencontre fortuite avec un membre de la famille informé des campagnes annuelles de Hgopy pour que la dame comprenne que le cas de son fils n’est pas une fatalité et peut être réglé par les techniques médicales actuelles, à moindre coût. « Nous avons été aiguillonné vers le Pr Faustin Mouafo pour des consultations mensuelles tous les premiers vendredis du mois. Depuis lors, je suis tranquille et mon fils retrouve déjà le sourire en attendant que le processus soit bouclé », avoue la mère.
Au Cameroun, des milliers d’enfants souffrent de malformations urogénitales qui ne sont pas prises en charge. Faute de soins, ces enfants sont privés d’une insertion normale dans la société et certains sont condamnés, leur fonction rénale étant altérée. Grâce à l’appui du ministère de la Santé publique, à la collaboration de l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé et de l’Ong Children Action, les victimes de ces malformations peuvent depuis 2010 bénéficier de soins appropriés. En effet, de...

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