Processus électoral: le peuple affiche sa maturité

Plusieurs mois avant le scrutin du 07 octobre dernier, certaines organisations comme International Cris Group ou Amnesty International, dont les activités éditoriales sont abondantes depuis quelque temps sur le Cameroun, avaient prédit une élection présidentielle très mouvementée. Elles s’appuyaient sur la tension sociopolitique qui règne dans les régions du NordOuest et du Sud-Ouest et le calme encore fragile sur le front de la guerre contre la secte terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord.

A l’observation, malgré ces prédictions apocalyptiques, le processus électoral pour l’élection présidentielle a été conduit, de bout en bout, dans le calme et la sérénité. Elecam, organisme indépendant chargé de l'organisation, de la gestion et de la supervision de l'ensemble du processus électoral et référendaire a exécuté sa mission dans le strict respect de la loi. Qu’il s’agisse des listes électorales, des bureaux de vote, de la distribution des cartes d’électeur ou du dispatching du matériel électoral, tout a respecté les délais légaux.

Les bonnes dispositions prises en temps utile par les pouvoirs publics ont permis un bon déroulement des opérations avant, pendant et après le scrutin. Une veille sécuritaire a régné pendant toutes les étapes du processus. Mis à part quelques incidents mineurs enregistrés dans les régions du NordOuest et du Sud-Ouest, le scrutin s’est tenu dans des conditions acceptables comme l’ont reconnu plusieurs observateurs internationaux à l’instar de ceux de l’Union africaine. Dans ces deux régions, les sécessionnistes ont proféré des menaces contre tous ceux qui participeraient au vote le jour dit.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres est même monté la veille au créneau en publiant un communiqué sur la situation où il a condamné toute menace de violences et d'intimida tion par quelques groupes que ce soit à l'occasion de ce scrutin. Sur l’ensemble du territoire, les électeurs ont exercé leur droit de vote en toute liberté. Sur les réseaux sociaux, de nombreux Camerounais ont fièrement posté des photos de leur carte d'électeur ou de leur doigt taché d'encre pour montrer qu'ils ont accompli leur devoir de citoyen.

Cette sérénité tous azimuts a été possible grâce à la maturité des Camerounais. A coups de fake news dans les médias classiques et socionumériques, certains acteurs tapis dans l’ombre ont tenté de manipuler l’opinion par des messages de haine et de violence. Le gouvernement à travers le porteparole et le président du Conseil national de la Communication sont intervenus dans les médias pour sensibiliser les populations et les médias nationaux à se montrer imperméables aux discours de ces bien-p...