« La véritable richesse réside dans la maitrise du numérique »
- Par Sorèle GUEBEDIANG à BESSONG
- 09 janv. 2019 09:35
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Armand Claude Abanda, représentant résident de l’IAI-Cameroun, promoteur de Mijef 2035.
Après avoir écouté le discours du chef de l’Etat dans lequel il a fait mention une fois de plus de l’économie numérique quel est votre regard sur ce secteur au Cameroun ?
Bien que je ne sois bien placé pour dresser le bilan de l’économie numérique dans notre pays, je dois avouer qu’au regard des efforts qui sont fournis par le ministère des Postes et Télécommunications pour vulgariser les effets et les différents leviers de cette économie, nous constatons qu’il y a une belle dynamique. Celle-ci est impulsée par le président de la République, Paul Biya qui a agi comme un visionnaire. Il a été l’un des premiers chefs d’Etat africains à avoir parlé de l’informatique, de l’Internet au moment où à l’époque on parlait des autoroutes de l’information au début du millénaire. Le président Paul Biya a eu la vision qu’il fallait pour donner le déclic afin que les populations s’intéressent à l’informatique et à tous ses leviers. Nous l’avons vu par exemple au lycée Leclerc et au lycée bilingue avec son épouse, tous devant des ordinateurs d’où ils pianotaient des claviers devant les élèves étonnés. Et du coup, lorsque cette action a été médiatisée, vous avez vu qu’à ce moment-là, l’unique cyber café qui était au centre-ville a eu par la suite beaucoup de concurrents avec la prolifération des cybercafés dans tous les quartiers de Yaoundé et le même effet s’est produit à Douala et cela a continué dans les régions. Après cette période faste pour les cybercafés on a commencé à constater une baisse de leur nombre parce que ce qu’on pouvait y faire, on le fait maintenant dans nos smartphones.
Comment éviter le retard dont parle le président de la République ?
Il faut miser sur la formation. Si on ne forme tout le monde, même si on investit pour réaliser de grosses applications, les usagers vont continuer à aller chercher l’agent public alors qu’ils peuvent le faire en un clic, travailler à partir de chez eux. Personne ne doit être épargné dans cette initiation même les « bayam-sellam » pour ne pas se perdre dans le monde du digital. Parce que pour atteindre l’émergence, tout le monde doit être prêt. L’émergence n’est pas un vain mot. C’est l’idéal qu’on voit dans un monde digital. Cette formation, je la vois en trois strates : la première, c’est le haut niveau représenté par les ingénieurs. Il faut d’abord les former parce que ce sont eux qui sont à mesure de réaliser les grandes applications informatiques qui vont faire que nous puissions nous-mêmes résoudre nos problèmes. Ces applications peuvent nous amener à vendre aux autres ce que nous avons créé. L’avantage est que, nous allons consommer ce que nous produisons, et allons pouvoir vendre aux autres ce que nous avons produit. Nous n’aurons plus besoin d’acheter ce que les autres ont produit. Ensuite, il faudra former la masse, même dans les villages parce qu’à partir des réseaux sociaux, un agriculteur peut vendre ses produits sans avoir à se déplacer. Et le troisième consiste à former les intermédiaires qui sont les maintenanciers qui peuvent par exemple faire en sorte que lorsqu’une application est conçue, ils assurent sa maintenance. C’est pourquoi le projet 100.000 femmes patronné par la première dame camerounaise, Mme Chantal Biya, nous a permis de former 103350 femmes en 10 ans jusque dans les villages. Ce qui nous a valu un Award en Afrique du Sud.
Quid de la suite des autres projets dans le domaine du numérique à l’IAI …
Nous avons un projet que Mme Chantal Biya nous a demandé de concevoir et qui intègre les enfants et les jeunes. Par la suite, elle a demandé qu’on intègre une initiation à la citoyenneté qui permettra aux enfants formés de mettre à profit leurs connaissances acquises sans dérives. Dans la même formation, on y retrouvera l’initiation à l’entrepreneuriat afin qu’ils soient en mesure de créer des entreprises. C’est pourquoi le projet Mijef a pu former des jeunes qui ont réalisé des projets qui marchent. Nous...
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