Vivre ensemble: la Commission Musonge contre les dérives tribales

Une journée de réflexion sur les stratégies et mécanismes de promotion de cette valeur a eu lieu hier à Yaoundé.

La Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (Cnpbm) envisage le vivre ensemble sans trait d’union. C’est-à-dire cet état d’harmonie atteint par les habitants vivant dans un environnement de diversité sociale et culturelle. Surtout lorsqu’ils développent avec succès une culture de paix entre eux, comprenant le respect et l’appréciation mutuels, le bon voisinage, et un désir commun de paix et d’apaisement. Dans ce contexte, le Cnpbm a dédié la journée d’hier à la réflexion sur le vivre ensemble. Le rendez-vous avait pour cadre l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé, sous la présidence effective de Peter Mafany Musonge, président de l’institution.

L’urgence de la pensée profonde sur le vivre ensemble, comme l’a relevé Peter Mafany Musonge, est dictée par la situation sociopolitique de l’heure. Le constat fait est que les populations sont en proie aux fléaux tels que le tribalisme, la xénophobie, le terrorisme, la sécession… « Des maux qui vont grandissants dans notre société et contribuent à la montée du discours de la haine, du rejet de l’autre, de la négation de l’unité nationale si chère au Cameroun », déplore Peter Mafany Musonge.

Ces dérives ont atteint une cote alarmante au lendemain de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, « où on a même vu une classification de certains Camerounais par des termes de stigmatisation et de rejet », regrette-t-il. Et le diagnostic fait par la Cnpbm est que le vivre ensemble est de plus en plus mis à mal au Cameroun. Il faut donc tirer la sonnette d’alarme. Car, s’il est repris par les uns comme un idéal, présenté par les autres comme une valeur et par certains comme un slogan, &l...

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