Insécurité alimentaire : le plan de bataille

Dans la ville de Douala, 94% de ménages consomment au moins deux repas par jour. Ce qui n’est malheureusement pas le cas de 6% de foyers, qui doivent se contenter d’un repas quotidien et se retrouvent donc, selon le Pr. Dominique Meva’a Abomo, expert-consultant international, en « situation d’insécurité alimentaire sévère». C’est l’un des résultats du diagnostic rapide du Système alimentaire urbain de Douala (Systaldo), à la suite d’une étude réalisée par la société savante Cheikh Anta Diop de l’université de Douala. Etude commandée par la Communauté urbaine de Douala (CUD), dans le cadre de l’élaboration de la Stratégie de sécurité alimentaire de la ville. Un processus formalisé et lancé par un accord de partenariat entre la Cud et la Fao (Food & Agriculture Organization), le 20 décembre 2017. L’importance de ce processus a été soulignée hier, 27 juin 2019, par Dieudonné Monthé, 1er adjoint au délégué du gouvernement auprès de la CUD : « Douala est une ville dynamique de près de 3 millions d’habitants qui abrite chaque année près de 100 000 nouveaux arrivants, qu’elle se doit d’accueillir dans de bonnes conditions en relevant le défi d’assurer leur sécurité alimentaire. Dans ce contexte, la production, l’approvisionnement et la distribution des biens alimentaires demeurent un enjeu essentiel pour la ville. » Des propos prononcés lors de l’atelier de restitution du rapport de fin d’étude du projet Systaldo, qui va s’achever ce 28 juin dans les locaux de l’Hôtel de ville à Bonanjo. Dans son exposé, le Pr. Meva’a Abomo a évoqué plusieurs chiffres. En termes de production par exemple, Douala est alimentée à 77% par les bassins agraires du couloir du Moungo et de la région de l’Ouest. Il a aussi été question de distribution, avec le tr...