L’intégralité de la communication présentée mardi à l’Assemblée nationale par le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang.
Monsieur le président de l’Assemblée nationale,
Mesdames et Messieurs les membres du Bureau de l’Assemblée nationale,
Honorables Députés,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
C'est avec un plaisir renouvelé que je prends la parole devant la Représentation Nationale, pour présenter le Programme économique, financier, social et culturel du Gouvernement pour l’exercice budgétaire 2017.
Je remercie le président de l’Assemblée nationale pour les paroles aimables qu’il a tenues à mon endroit et à celui du Gouvernement dans son ensemble.
Honorables Députés,
Le Programme économique, financier, social et culturel du gouvernement pour l’exercice budgétaire 2017 intervient à mi-parcours du triennat 2016-2018. Il va permettre au Gouvernement de mieux s’approprier le budget-programme et de rationaliser les dépenses publiques, tout en optimisant la collecte des recettes.
Je vous présenterai un aperçu des principales activités réalisées par le Gouvernement au cours de l’exercice 2016 qui s’achève, avant d’esquisser les perspectives de l’action gouvernementale de l’exercice 2017.
Au courant de l’année 2016, l’action du Gouvernement, telle que définie par le Chef de l'Etat, Son Excellence Paul BIYA, s'est inscrite dans un contexte international marqué par :
- la tendance baissière du prix dans les industries extractives, dont notamment le pétrole ;
- la poursuite de la lutte contre le terrorisme ;
- le ralentissement de la croissance économique dans certains pays émergents.
Au plan national, il y a lieu de relever qu’en dépit de la morosité de la conjoncture internationale, le taux de croissance de notre économie s’est maintenu à 5,6%. Au cours de la même période le taux d’inflation a été stabilisé à 3%. Cela fait de notre pays l’un des plus résilients de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).
Monsieur le président de l’Assemblée nationale,
Honorables Députés,
L’année 2016 a particulièrement mobilisé le Gouvernement autour de plusieurs enjeux, notamment :
- la mise en œuvre du Plan d’Urgence Triennal pour l’accélération de la croissance économique ;
- la finalisation des travaux de construction de diverses infrastructures sportives et connexes, nécessaires pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations de Football féminin 2016 ;
- l’intensification des préparatifs de la Coupe d’Afrique des Nations de Football 2019.
2016 constitue en outre le point de départ d’un cap décisif, impulsé par le président de la République, en matière d’économie numérique.
Au Cameroun, le niveau de la dette publique par rapport au Produit Intérieur Brut (PIB) se situe à 22,8%. Ce qui offre au Cameroun des marges de manœuvre pour le financement des infrastructures par le recours à l’emprunt.
La politique fiscale menée en 2016 a contribué à l’amélioration de l’environnement des affaires, à travers une offre de services fiscaux de qualité et l’élargissement de l’assiette fiscale.
Le Gouvernement a levé sur le marché des capitaux un emprunt obligataire d’un montant de 165 milliards de francs CFA au taux de 5,5%. Ces ressources ont été affectées au financement des projets de développement inscrits dans la loi de finances 2016.
En matière de protection de l’espace économique national, l’acquisition récente de quatre nouveaux scanners au profit de la place portuaire de Douala permettra de garantir un contrôle optimal des marchandises.
En matière de passation des marchés publics, l’effort d’assainissement de la gouvernance globale du système s’est poursuivi.
Concernant la lutte contre les atteintes à la fortune publique, les activités du Conseil de Discipline Budgétaire et Financière (CDBF), rattaché aux Services du Contrôle Supérieur de l’Etat, ont été significativement accrues.
Dans le domaine de la gouvernance territoriale et locale, le Gouvernement a préservé les acquis et œuvré à la consolidation du processus de décentralisation. Ainsi, de nouvelles compétences et des ressources supplémentaires ont été transférées.
Au niveau de l’administration du territoire, les principales actions menées en 2016 portent sur :
- l’amélioration des conditions de travail des Autorités administratives, à travers la construction, l’équipement et la réhabilitation d’infrastructures ;
- la prise en charge des allocations mensuelles de
9 000 chefs traditionnels, soit 65% de l’effectif total des Chefs répertoriés sur le territoire ;
- la poursuite de la réforme du système national de l’état-civil, à travers l’opérationnalisation du Bureau National de l’Etat Civil ;
- l’assainissement du secteur des activités privées de gardiennage.
En matière de décentralisation, 42 milliards 800 millions de francs CFA ont été versés aux communes et communautés urbaines, au titre de divers impôts communaux soumis à la péréquation. Il en est de même de la Dotation Générale de Décentralisation d’un montant de 10 milliards de francs CFA. En outre, des financements d’un montant 14 milliards 800 millions de francs CFA ont été accordés aux communes par le Fonds Spécial d’Equipement et d’Intervention Intercommunale (FEICOM).
Dans le domaine de la Justice, le Gouvernement a mis l’accent sur l’amélioration des conditions de travail des personnels et la facilitation de l’accès à la Justice, par la construction du complexe moderne des services judiciaires de Yaoundé, la construction en cours des Palais de Justice de Mbouda, de Nanga-Eboko et de Mbalmayo. Des études sont en cours en vue de la construction des Palais de Justice de Monatélé, Bangem, Yokadouma, Bengbis, ainsi que la Cour d’Appel du Sud à Ebolowa.
La répression de la corruption a permis d’enregistrer des performances encourageantes au niveau des juridictions et de recouvrer et reverser au Trésor Public une somme de plus de 3 milliards 500 millions de francs CFA.
En matière de sécurité et de défense, le Gouvernement a veillé à la défense opérationnelle du territoire, au maintien de l’ordre public et à la sécurisation des citoyens.
Les forces de défense et de sécurité se sont illustrées par une grande efficacité dans la lutte contre le terrorisme et les bandes armées, principalement dans les Régions de l’Extrême-Nord et de l’Est.
Des efforts ont été consentis pour assurer la construction et la réhabilitation des infrastructures destinées aux forces de Défense et de Police, notamment dans le cadre du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance économique. Il en est de même de l’acquisition des matériels et équipements performants de lutte contre la criminalité.
Monsieur le président de l’Assemblée nationale,
Honorables Députés,
Rendu à ce stade de ma présentation, j’aimerais ouvrir une fenêtre sur l’exécution du Plan d’Urgence Triennal pour l’accélération de la croissance économique (PLANUT), décidé par le Chef de l’Etat en 2015. Ce plan d’investissement massif est structuré autour de dix secteurs de concentration, à savoir : l’agriculture, l’élevage, l’aménagement urbain, l’habitat, l’eau, l’énergie, la santé, la sécurité, les routes et l’aménagement du territoire.
Dans le domaine de l’agriculture, le Gouvernement s’attèle à la finalisation des études techniques préalables à la construction des marchés de ravitaillement de Mamfé, Foumbot, Obala, Ngong, Dibombari et Gazawa. Par ailleurs, la procédure de contractualisation est en cours concernant l’appui aux agro-industries, la création des agropoles et la production des semences.
Concernant l’élevage, la construction de l’abattoir industriel de Ngaoundéré et des entrepôts frigorifiques de Yaoundé, Kribi, Ebolowa et Ngaoundéré, est en voie d’achèvement. Ces chantiers pourront être livrés d’ici la fin de l’année 2016.
Pour ce qui est de l’aménagement urbain, les travaux de réhabilitation légère des voiries secondaires sont achevés sur certains tronçons de la ville de Yaoundé, et évoluent de manière satisfaisante pour les autres tronçons.
Dans la ville de Douala, les travaux en cours dans certains quartiers affichent un taux d’exécution moyen de 70%, alors que pour les travaux lourds qui seront engagés au terme de la saison pluvieuse, les études techniques sont achevées et la procédure de contractualisation est en cours.
Relativement au volet habitat, le programme prévoit la construction de 100 logements sociaux et équipements associés dans chacun des huit chefs-lieux de région : Bafoussam, Bamenda, Bertoua, Buea, Ebolowa, Garoua, Maroua et Ngaoundéré. Ce programme a déjà pris corps sur le site pilote d’Ebolowa.
Les marchés des travaux des autres sites ayant déjà été signés, l’entreprise chargée de la réalisation de ce programme y a effectivement lancé ses activités.
Dans le secteur de l’eau, les travaux de construction de 900 forages et 19 adductions d’eau potable couvrant les 10 Régions sont progressivement livrés par les entreprises adjudicataires.
En matière de Santé, les études techniques concernant la réhabilitation des Hôpitaux Généraux de Yaoundé et de Douala, ainsi que le Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé sont bouclées et les travaux ont déjà démarré sur chacun de ces sites.
Les travaux de construction du Centre Hospitalier Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique d’Ebolowa ont débuté. Le programme technique qui a été validé par le Gouvernement servira de cadre de référence pour le parachèvement des dossiers techniques des sept (07) autres Centres Hospitaliers Régionaux prévus à Bafoussam, Bamenda, Bertoua, Buea, Garoua, Maroua et Ngaoundéré.
Relativement au secteur de l’énergie, les études techniques détaillées afférentes aux deux projets sont en cours de finition. Il s’agit de l’aménagement hydroélectrique de Bini à Warak, dans la Région de l’Adamaoua, et du renforcement des lignes de transport de l’énergie électrique Edéa-Douala et Edéa-Yaoundé.
Pour ce qui est de la composante sécuritaire, l’édification de 05 hôtels de Police à Yaoundé et de 03 à Douala est en cours. En outre, la construction des postes de Police aux frontières est achevée dans certaines localités.
Quant aux projets relatifs à la construction des hôtels de gendarmerie, certains ont débuté et les prestations engagées sur les postes de gendarmerie aux frontières s’intensifient.
Dans le volet routier, comme vous le savez, le Chef de l’Etat a décidé de la construction de deux routes dans chaque Région. Les avancées enregistrées dans ce volet se caractérisent par l’attribution des marchés concernant la construction des routes suivantes :
- Maroua-Bogo, dans la Région de l’Extrême-Nord ;
- Ekondo-Titi - Kumba, dans la Région du Sud-Ouest ;
- Soa-Esse-Awae, dans la Région du Centre ;
- Douala –Bonepoupa, dans la Région du Littoral ;
- Mandjou-Akokan-Batouri, dans la Région de l’Est.
Les entreprises adjudicataires de ces marchés sont en cours de déploiement sur le terrain. La procédure d’attribution des marchés de travaux, de surveillance et de contrôle géotechnique est en cours pour les autres axes routiers des tranches ferme et conditionnelle.
Enfin, concernant l’aménagement du territoire, les marchés portant sur 13 000 hectares de périmètres hydro-agricoles dans la Région de l’Extrême-Nord ont déjà été attribués. Les travaux débuteront dès la fin de la saison des pluies. En ce qui concerne la construction des barrages de retenue d’eau, les études techniques sont en cours dans la région du Nord, tandis que les travaux seront bientôt lancés à l’Extrême-Nord. Ce volet du Plan d’urgence comporte en outre de nouveaux agropoles.
Pour l’organisation de la CAN 2016 et les préparatifs de la CAN 2019, l’on peut dire que, dans l’ensemble, les travaux programmés cette année se sont déroulés avec satisfaction. Les Camerounais peuvent être fiers des investissements effectués pour la construction et la réhabilitation des stades, des hôtels et des voies d’accès à ces infrastructures.
Monsieur le président de l’Assemblée nationale,
Honorables Députés,
Je vais maintenant m’appesantir sur les autres réalisations majeures du Gouvernement par secteur d’activités en 2016.
Dans le domaine de l’Eau et de l’Energie, le Gouvernement s’est attelé à améliorer l’accès aux services publics de l’eau et de l’énergie, à travers une augmentation de l’offre.
En matière d’énergie, les résultats suivants ont pu être enregistrés :
- la mise en eau partielle du barrage hydroélectrique de Lom Pangar ;
- la mise en service imminente du barrage hydroélectrique de Memve’ele ;
- la finalisation des travaux de construction de l’aménagement hydroélectrique de Mekin.
Concernant le sous-secteur de l’Eau, nos efforts ont permis d’augmenter la proportion de la population ayant accès à l’eau potable.
Dans le secteur des Travaux Publics, le Gouvernement a enregistré les principaux résultats ci-après :
- le bitumage de 301 Kilomètres de routes, à savoir : la route Djoum-Mintom-Frontière Congo, l’entrée Est de la ville de Douala, la route Bachuo Akagbe-Mamfe-Ekok et la route Zoétélé –Nkolyop ;
- la construction de 80 Kilomètres de routes secondaires ;
- la poursuite des travaux de construction de l’Autoroute Yaoundé-Douala ;
- l’aménagement de l’entrée Ouest de la ville de Douala ;
- la construction de la route Kumba-Mamfe ;
- la construction en cours de la deuxième voie d’accès à Bamenda;
- le désenclavement en cours des bassins de production agricole, pastorale et touristique.
Plusieurs autres routes sont en construction :
- la route Obala-Batchenga-Bouam ;
- la route Mbama-Messamena ;
- la route Mengong-Sangmelima ;
- la route Sangmelima-Bikoula ;
- les routes Foumban-Manki et Manki-Pont de la Mapé ;
- pour le désenclavement de la péninsule de Bakassi, les études d’avant-projet sommaire de la route Mundemba-Isangele-Akwa sont en cours.
En ce qui concerne la construction du second pont sur le Wouri, les travaux sont exécutés à près de 77%.
Par ailleurs, le Gouvernement a poursuivi la mise en œuvre de son Programme de réhabilitation, maintenance et entretien des autres infrastructures, à travers :
- l’entretien courant de 1 950 Kilomètres de routes en terre et celui de 648 Kilomètres de routes bitumées du réseau classé prioritaire ;
- l’entretien de 2 450 Kilomètres de routes rurales prioritaires ;
- la réhabilitation en cours des routes : Mora-Dabanga, Dabanga-Kousseri, Nkolbang-Zoétélé, Sangmelima-Mezesse-Meyomessala ;
- l’achèvement des travaux de réhabilitation des ponts sur la Dibamba et sur le Nyong.
En matière d’Habitat et de Développement Urbain, l’action du Gouvernement cette année a principalement porté sur :
- la construction de 1 320 logements sociaux à Yaoundé et à Douala ;
- la réalisation de 257 cases fonctionnelles au profit de 72 familles à Yagoua dans la Région de l’Extrême-Nord, dans le cadre du Projet d’Urgence de Lutte Contre les Inondations ;
- le démarrage de la première phase des travaux de construction de 530 logements à Douala et l’imminence de ceux de construction de 900 logements à Yaoundé, dans le cadre de la construction des Cités des Cinquantenaires, instruites par le Chef de l’Etat ;
- l’amélioration de l’environnement urbain, à travers le démarrage du projet de drainage des eaux pluviales à Douala, ainsi que la deuxième phase du projet d’assainissement de la ville de Yaoundé ;
- la réhabilitation et la construction d’environ 41 Kilomètres de voiries, principalement dans les villes de Yaoundé et de Douala ;
- la construction d’environ 17 Kilomètres de voies d’accès, ainsi que la réalisation de 60 000 mètres carrés de parking et espaces verts autour du stade omnisport de Limbé ;
- l’accélération des travaux de construction de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen dans sa section rase campagne.
En matière des Transports, les actions significatives du Gouvernement menées dans les domaines aérien, maritime, portuaire et ferroviaire portent notamment sur :
- la mise en service de deux aéronefs de type MA60 pour le compte de la compagnie nationale CAMAIR-CO ;
- la réhabilitation de la piste d’atterrissage de l’aéroport international de Douala ;
- la réhabilitation de l’éclairage de l’aire de trafic de l’aérogare Fret de Douala ;
- la conception, suivie de sa validation par le Chef de l’Etat, du Plan de relance de la compagnie nationale CAMAIR-CO ;
- la réhabilitation des dessertes au sein de la plateforme portuaire de Douala ;
- la signature d’un Contrat de partenariat avec un opérateur spécialisé, à l’effet de doter la ville de Yaoundé d’un système de transport urbain de masse moderne et pérenne.
Dans le domaine des Télécommunications, le Gouvernement a élaboré et adopté le Plan stratégique Cameroun-Numérique 2020, qui vise à traduire dans les faits la vision du Chef de l’Etat en matière de développement de l’économie numérique.
D’autres actions spécifiques ont été menées notamment dans le cadre de l’élaboration du Plan Directeur de développement de l’administration électronique.
De même, l’interconnexion des Administrations Publiques au réseau à fibre optique s’est intensifiée avec le raccordement de 74 sites des services déconcentrés.
Les autres actions menées en 2016 concernent :
- la finalisation de l’opération d’identification des abonnés aux réseaux téléphoniques ;
- la mise à jour du cadre réglementaire et institutionnel du secteur des postes et télécommunications, notamment avec l’élaboration des lois sur le commerce électronique et la protection des données à caractère personnel, ainsi que leurs textes d’application.
Dans le domaine de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, l’activité gouvernementale a été marquée par les réalisations saillantes ci-après :
- la densification de la production des semences améliorées de matériel végétal ;
- le renforcement de la production des semences améliorées, de matériel animal et halieutique ;
- la constitution de la base de données topographiques portant sur 10 000 Kilomètres carrés dans les départements du Diamaré, du Mayo-Danay, du Mayo-Tsanaga, du Mayo-Louti et de la Bénoué ;
- le renforcement du barrage du Lac Nyos ;
- l’aménagement de 04 hectares de superficie pour la domestication des plantes médicinales à forte teneur en principes actifs contre les pathologies prioritaires ;
- le suivi régulier de 350 travailleurs sous rayonnements ionisants ;
- l’acquisition de 54 appareils et équipements de radiologie et accessoires contrôlés.
Dans les secteurs de l’Industrie, des Mines et du Développement Technologique, les principales actions menées ont porté sur :
- la valorisation des ressources minières et géologiques ;
- la signature de 33 nouvelles conventions avec les entreprises éligibles aux incitations à l’investissement privé, découlant de la loi du 18 avril 2013. Ce qui porte le nombre total de conventions signées à 77, pour un volume d’investissements prévisionnels estimés à 945 milliards de francs CFA et plus de 32 000 emplois potentiels ;
- l’installation de deux nouveaux centres d’appui à la technologie et l’innovation dans les universités de Dschang et de Ngaoundéré ;
- l’enregistrement de 239 actifs camerounais à l’organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle, ainsi que la délivrance de 28 brevets et l’accompagnement de 39 innovateurs ;
En matière forestière et faunique, l’action du Gouvernement s’est illustrée par les résultats significatifs suivants :
- la promotion de la transformation locale du bois et la commercialisation de plus d’un million de mètres cubes de bois ;
- la mise sur le marché de 2 millions de mètres cubes de bois légal ;
- la collecte d’un montant de 23 milliards de francs CFA au titre des recettes fiscales et parafiscales issues de la gestion forestière ;
- la création d’environ 32 000 emplois directs dans la filière bois et produits forestiers non-ligneux ;
- la commercialisation de 4 358 tonnes de produits forestiers non-ligneux ;
- l’aménagement de 141 000 hectares de forêt ;
- la mise en production de 49 000 hectares de forêts communales et communautaires ;
Dans le secteur de l’Environnement, le Gouvernement a mis en œuvre son programme de lutte contre la désertification et les changements climatiques, à travers notamment la poursuite de l’opération « Sahel Vert », dans les régions septentrionales.
La gestion durable de la biodiversité, à travers la restauration des écosystèmes de mangrove et des plans d’eau dégradés a été systématisée.
Monsieur le président de l’Assemblée nationale,
Honorables Députés,
Le Gouvernement s’est également investi dans le développement et la promotion des activités agro-pastorales et agro-industrielles.
Dans le domaine agricole, le Gouvernement a œuvré à l’amélioration de la productivité et de la compétitivité des filières agricoles. Il a aussi tenu à promouvoir la modernisation des petites exploitations agricoles familiales, concomitamment à celle des moyennes et grandes importance.
Une attention toute particulière a été accordée au développement des filières à fort enjeu de sécurité alimentaire comme le riz, le maïs, le manioc, la pomme de terre, la banane plantain, le palmier à huile, l’oignon et les fruits et légumes.
Afin de donner corps aux directives du chef de l’Etat sur la promotion de l’entreprenariat agricole chez les jeunes, quelques actions spécifiques ont été menées dans ce sens, notamment :
- la mise en œuvre d’un programme de promotion de l’entreprenariat agropastoral des jeunes ;
- la consolidation du programme d’appui à l’installation des jeunes agriculteurs ;
- la rénovation de l’enseignement et de la formation dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et des pêches.
Dans le domaine de l’Elevage et des industries animales, les efforts ont porté sur l’amélioration qualitative et quantitative de la production pastorale, avicole et apicole. Les résultats majeurs sont la production de :
- 114 500 tonnes de viandes, bovine, volaille, porcine ou caprine ;
- 142 000 tonnes de lait ;
- 42 000 tonnes d’œufs de table ;
- 667 tonnes de miel ;
- 170 tonnes de cire d’abeilles.
S’agissant du renforcement des capacités des acteurs, 80 éleveurs ont été formés aux techniques modernes de production et le système de contrôle de certification du miel blanc d’Oku.
Concernant spécifiquement la couverture sanitaire des cheptels et la lutte contre les zoonoses, nos efforts se sont concentrés sur la surveillance de la grippe aviaire, dont des foyers ont été détectés dans les Régions du Centre, de l’Ouest, du Sud et de l’Adamaoua.
Dans le domaine des Petites et Moyennes Entreprises, l’activité gouvernementale a porté sur :
- la création de 11 942 nouvelles entreprises dans les Centres de formalités ;
- l’accompagnement de 163 Petites et Moyennes Entreprises par les Bourses de sous-traitance ;
- la formation de 81 chefs d’entreprises à l’élaboration des plans d’affaires ;
- la valorisation des matières premières locales par les PME ;
- l’accompagnement de 230 organisations de l’économie sociale ;
- l’inauguration du Centre international de l’Artisanat de Yaoundé ;
- la tenue de la 5ième édition du Salon international de l’artisanat du Cameroun ;
- la mise en place d’une galerie virtuelle ou plateforme en ligne des produits de l’artisanat camerounais.
En matière de commerce, le Gouvernement veille quotidiennement à l’approvisionnement régulier du marché intérieur, dans des conditions de saine concurrence. Aussi, poursuit-il le développement, la promotion et la diversification avec l’extérieur, des échanges de biens et services à forte valeur ajoutée.
Dans le domaine de la Fonction publique et la Réforme administrative, les actions menées ont porté sur :
- la mise à jour de la cartographie des postes de travail dans l’administration publique camerounaise ;
- l’élaboration d’un manuel de représentation de l’Etat en Justice ;
- le traitement de 5 485 dossiers disciplinaires issus du processus de migration vers le SIGIPES II ;
- l’immatriculation de 10 606 personnels de l’Etat ;
- l’organisation de 09 concours directs pour différents corps.
En matière Domaniale, Cadastrale et Foncière, le Gouvernement a mis l’accent sur la réalisation de plusieurs projets essentiels, à savoir :
- la densification du réseau géodésique national ;
- le lancement d’une étude sur la cartographie numérique des villes ;
- la poursuite des études en vue de la démarcation des limites des unités administratives ;
- le renforcement du dispositif de protection des biens immobiliers et du parc automobile de l’Etat, ainsi que le paiement des loyers ;
- la sécurisation en cours de 2 437 000 hectares de terre dans le cadre du programme de constitution des réserves foncières ;
- l’aménagement de 2 734 parcelles constructibles ;
- la déclaration d’utilité publique au profit de 116 projets gouvernementaux ;
- la délivrance de 10 000 titres dans le cadre de la mise en œuvre de la copropriété ;
- l’établissement de 20 185 titres fonciers à travers le territoire national ;
- le recouvrement d’une somme de 3 milliards 800 de francs CFA, au titre des recettes domaniales ;
- le règlement de 4 507 litiges fonciers, en recours gracieux et contentieux.
Monsieur le président de l’Assemblée nationale,
Honorables Députés,
Dans le domaine de la Communication, le Gouvernement a maintenu la dynamique de migration vers la télévision numérique terrestre.
En outre, la réhabilitation de la CRTV a démarré avec l’installation des plateformes de multiplexage au Centre de production de Mballa II et la construction d’un Pylône haubané de 200 m de hauteur au Centre de diffusion de Douala. La CRTV a acquis en outre deux cars de reportage OBVANS pour la diffusion extérieure.
Dans le secteur de l’Education de Base, le gouvernement a conduit plusieurs projets visant l’universalisation du cycle primaire, la promotion de l’alphabétisation et le développement de l’offre préscolaire.
Il en est ainsi de :
- la création de 325 écoles primaires publiques ;
- la construction de 1 300 salles de classe ;
- la réhabilitation de 06 écoles primaires ;
- la réhabilitation de 30 écoles publiques ;
- la construction de 197 blocs latrines ;
- la distribution des Kits scolaires et d’hygiène aux jeunes filles et enfants vulnérables ;
- la distribution de 1 million 300 manuels scolaires d’anglais, de français et de mathématiques ;
- la formation de 1 224 membres de chaîne de supervision pédagogique ;
- l’octroi de crédits de fonctionnement aux écoles primaires publiques à hauteur de 4 milliards 800 millions de francs CFA ;
- l’octroi de subventions à 17 679 écoles privées, pour un montant de 1 milliard 800 millions de francs CFA ;
- l’alphabétisation de 21 000 personnes sur l’ensemble du territoire ;
- la création de 200 nouvelles écoles maternelles ;
- l’acquisition de 1 200 tablettes, 4 200 petites chaises et 210 tableaux sur chevalets au profit de 30 blocs maternels.
Dans le cadre de la lutte contre les établissements clandestins, 297 établissements scolaires privés clandestins ont été fermés.
Quant à l’Enseignement secondaire général et technique, les réalisations au titre de cette année concernent :
- la construction de 196 blocs de 02 salles de classes chacun ;
- la réhabilitation de 22 infrastructures scolaires ;
- l’équipement de 69 établissements en kits de petits matériels didactiques, de 32 ateliers en matériels didactiques lourds ;
- l’acquisition de 18 060 tables-bancs et l’équipement de 14 salles informatiques en micro-ordinateurs ;
- le suivi-encadrement de 1 500 enseignants des Sciences Humaines, de 1 000 enseignants d’informatique, de 2 455 enseignants de sciences, de 53 Inspecteurs pédagogiques et de 528 Conseillers d’orientation ;
- le suivi-encadrement et l’évaluation de 710 personnels de direction des établissements et des Ecoles Normales ;
- l’encadrement de 2 500 apprenants dans les bassins à fort déficit en enseignants.
Dans l’Enseignement supérieur, les efforts réalisés ont permis d’enregistrer les résultats ci-après :
- la construction de deux blocs ateliers et aménagement connexes à la Faculté de Génie Industriel de l’Université de Douala ;
- la construction d’un bloc pédagogique abritant les laboratoires et les salles spécialisées au profit de la Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutique de l’Université de Douala ;
- la construction de deux cités universitaires à l’université de Bamenda ;
- l’achèvement des travaux de construction et d’équipement de l’université de Maroua ;
- la construction en cours d’un bloc pédagogique R+5 à l’université inter-Etats Cameroun-Congo ;
- la promotion des enseignants aux grades supérieurs.
Dans le secteur de la Santé publique, les résultats significatifs enregistrés sont :
- la prise en charge de 1 416 cas d’urgences vitales au Centre des Urgences de Yaoundé ;
- la mise sous traitement antirétroviral de 184 000 personnes vivant avec le VIH ;
- la mise sous traitement de 6 427 nouveaux cas de tuberculose ;
- le traitement de 761 674 cas de paludisme chez les enfants de moins de 05 ans ;
- la distribution de 9 216 464 moustiquaires imprégnées à longue durée d’action ;
- l’administration de vaccins Penta 3 à 292 920 enfants ;
- la mise sous traitement antirétroviral de 11 534 femmes enceintes séropositives au VIH ;
- le recul significatif de l’épidémie de rougeole avec seulement 5 Districts sur 189 concernés en 2016, contre 40 sur 189 en 2015.
En outre, le nombre d’infrastructures hospitalières spécialisées s‘est accru à la faveur de l’inauguration du Centre Hospitalier de Recherche d’Application en Chirurgie Endoscopique et de Reproduction Humaine (CRACERH) de Yaoundé.
Il convient de relever le déploiement cette année, dans les formations sanitaires du pays de 254 médecins généralistes, 31 pharmaciens, 31 chirurgiens-dentistes issus de nos facultés de médecine et des sciences pharmaceutiques. Notre pays est fier de ces bons résultats.
En matière d’Emploi et de Formation professionnelle, des dispositions ont été prises par le Gouvernement à l’effet de promouvoir l’emploi décent et l’auto-emploi.
Dans le domaine du Travail et de la Sécurité sociale, les réalisations majeures ont porté sur la promotion de la sécurité sociale pour le plus grand nombre et l’amélioration de la protection du travail.
A cet effet, l’on peut retenir :
- la revalorisation des allocations familiales servies aux travailleurs ;
- l’incidence positive du décret fixant les taux des cotisations sociales et les plafonds des rémunérations applicables dans les branches des prestations familiales, d’assurance pensions de vieillesse, d’invalidité et de décès des accidents du travail et des maladies professionnelles ;
- l’augmentation du nombre d’assurés actifs et ceux volontaires.
Dans le domaine des arts et de la culture, le Gouvernement a entrepris de valoriser notre patrimoine culturel par les actions suivantes :
- l’organisation de la 8ème édition du Festival National des Arts et de la Culture (FENAC) ;
- l’organisation des deuxièmes assises sur les industries culturelles ;
- la tenue de la deuxième édition du Salon du Livre ;
- l’organisation du Concours littéraire national ;
- l’inventaire en cours du patrimoine culturel ;
- l’acquisition et la mise en ...
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