Situation socio-politique au Cameroun : Paul Biya rassure
- Par Gregoire DJARMAILA
- 13 nov. 2019 10:26
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Intervenant dans un panel à la suite de la cérémonie d’ouverture, le chef de l’Etat a préconisé les réformes au sein des institutions internationales et fait le point sur le mise en œuvre de solutions à la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Le président de la République est dans la constance. Comme il l’a déjà souligné à plusieurs reprises lors de ses différentes sorties, il a réitéré hier son vœu de voir s’opérer des mutations au sein des institutions internationales, notamment le Conseil de sécurité de l’Onu et les institutions de Bretton Woods que sont la Banque mondiale et le Fonds monétaire international. Paul Biya a fait cette déclaration hier au cours du panel sur un thème qui est même a cœur de ce conclave de Paris : « Reconnaître le Sud : pour une gouvernance mondiale plus équilibrée ». De par son expérience et sa grande maîtrise des dossiers internationaux, le chef de l’Etat a été honoré de faire partie du tout premier panel de cette rencontre pour ouvrir un débat franc et sincère sur l’avenir de la coopération Nord-Sud. Outre le dirigeant camerounais, on a retrouvé autour du modérateur Mo Ibrahim, fondateur de la fondation éponyme, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, SE HOR Namhong, vice-premier ministre du Cambodge, Hossam Zaki, Secrétaire général adjoint de la Ligue des Etats Arabes et Mohan Kumar, président du groupe « Research and Information System for Developing Countries » (RIS). Il était question au cours de cet échange public, de lancer une réflexion pour construire une architecture plus inclusive, actualiser et renforcer le dialogue et la coopération Nord-Sud.
Pour le chef de l’Etat camerounais, le monde ne doit pas ignorer les changements intervenus au cours de ce dernier siècle. Il prend d’entrée de jeu l’exemple du Conseil de sécurité où l’absence des pays du Sud et notamment de l’Afrique constitue un cas d’iniquité. Idem pour les institutions de Bretton Woods où le droit est fonction du niveau des contributions des Etats. C’est pourquoi, il propose un élargissement du Conseil de sécurité à 26 membres en y incluant des Etats du Sud. Les autres orateurs lui emboiteront le pas pour appuyer cette demande. La SG de l’OIF soulignera que la lutte doit se poursuivre car dit-elle, on ne viendra « tout offrir à l’Afrique sur un plateau d’or ». Elle préconise une coopération plus renforcée Sud-Sud afin de constituer un bloc face Nord.
Interpellé sur la situation socio-politique au Cameroun et notamment sur la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le président de la République a brossé à grands traits les péripéties de l’Etat cameroun...
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