Répression de la haine tribale : il était temps
- Par Jean Francis
- 15 nov. 2019 14:08
- 0 Likes
Des dispositions légales sont en étude au parlement pour faire face à une dérive qui a pris de l’ampleur dans l’espace public ces derniers temps.
Les signes annonciateurs étaient perceptibles à la faveur du Conseil de cabinet du mois d’octobre dernier présidé à Yaoundé par le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute. Séance durant laquelle, le ministre de la Communication a été appelé à présenter une communication sur la « stratégie de développement d’une conscience nationale à travers les médias ». Les pouvoirs publics ont décidé de siffler la fin de la récréation. Ceci à la suite de la sortie de certaines institutions, comme le Conseil national de la Communication (CNC) ou la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM) qui a du reste organisé en août dernier, une campagne de sensibilisation de l’opinion nationale sur les méfaits de ce phénomène qui prend de l’ampleur dans notre pays. Des initiatives restées jusque-là presque sans effet sur les promoteurs de cette pratique qui met à mal et l’unité nationale et le vivre-ensemble qui semblaient être jusqu’ici des particularités du Cameroun, pays qui compte quelques 250 groupes ethniques. Jusqu’ici, le dispositif juridique en vigueur, à savoir le Code pénal promulgué il y a seulement trois ans, n’avait pas pris en compte ce phénomène. C’est dire qu’il a connu une percée ces dernières années au point de susciter des inquiétudes jusqu’au sommet de l’Etat.
C’est vrai que des dispositions répressives ont été prévues, mais elles ne prenaient en compte que les outrages aux races et aux religions dans la loi du 12 juillet 2016 portant Code pénal. Les pouvoirs publics entendent désormais punir le discours haineux à caractère tribal. Ceci dans le but de restaurer cette harmonie qui a souvent existé entre les différentes ethnies de notre pays. La montée des réseaux sociaux est sans contexte venue accélérer la recrudescence de ces discours. Très souvent utilisé sous le terme anglo- saxon de « hate speech », le discours de la haine désigne un type de discours qui attaque une personne ou un groupe de personnes sur la base de caractéristiques diverses. Celles-ci peuvent être liées à la race, au sexe, à l’âge, à la tribu et même à la religion. Autant d’aspects que le ...
Cet article complet est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Identifiez-vous >
Accédez en illimité à Cameroon Tribune Digital à partir de 26250 FCFA
Je M'abonne1 minute suffit pour vous abonner à Cameroon Tribune Digital !
- Votre numéro spécial cameroon-tribune en version numérique
- Des encarts
- Des appels d'offres exclusives
- D'avant-première (accès 24h avant la publication)
- Des éditions consultables sur tous supports (smartphone, tablettes, PC)
Commentaires