Législatives et municipales 2020 : appel à la responsabilité
- Par (é) René Emmanuel SADI
- 03 déc. 2019 14:18
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L’intégralité du propos liminaire diu ministre de la Communication lors du point de presse conjoint avec le ministre de l’Administration territoriale hier à Yaoundé
« Mesdames, Messieurs; Le 09 Février 2020, auront lieu au Cameroun les élections législatives et municipales.
Le président de la République, Son Excellence Paul Biya, dans le strict respect des dispositions légales, a convoqué le corps électoral, le 10 novembre 2019. D'emblée, il convient de rappeler que le mandat des députés de la nation et des conseillers municipaux a été prorogé à deux reprises, et ce, conformément aux dispositions de l'article 15 de la Constitution.
D'abord, pour douze mois, à compter du 15 octobre 2018, ensuite, pour près de quatre mois, prenant effet le 15 octobre 2019 jusqu'au 09 février 2020. La Constitution du Cameroun, faut-il par ailleurs le souligner, fixe très clairement le cadre et les modalités de prorogation des mandats des députés, à savoir, en cas de crise grave ou lorsque les circonstances l'exigent.
S'agissant des conseillers municipaux, le Code électoral, en son article 170, est formel : « même en cas de nécessité, la prorogation de leur mandat ne peut excéder 18 mois.»
C'est dire, que le chef de l'Etat, au moment de décider de fixer le double scrutin législatif et municipal pour le 09 Février 2020, dans sa très Haute discrétion, a tenu compte de tous ces paramètres et de tous les éléments contextuels y relatifs.
Il est donc pour le moins surprenant qu'aujourd'hui, certains responsables de partis politiques excipent de considérations diverses, soit pour boycotter les élections à venir, soit pour exiger leur report pur et simple, ou encore, pour fixer des conditions à leur participation, comme s'ils ignoraient que les prorogations des mandats de nos députés et conseillers municipaux sont clairement encadrés par la loi, et ne sauraient, par conséquent, être indéfinies.
Outre ces considérations liées à la légalité, il y a celles relatives aux attentes légitimes, voire à l'impatience des camerounaises et des camerounais qui, très nombreux, aspirent à prendre part à ces deux scrutins dont l'importance n'est plus à démontrer.
La convocation du corps électoral dans la perspective de la tenue des prochaines élections législatives et municipales, est donc aussi et surtout, une réponse du chef de l'Etat aux attentes d'un peuple camerounais conscient et jaloux de sa souveraineté.
Il y a donc lieu, de saluer la décision du président de la République, intervenue fort opportunément, dans une totale prise en compte des interpellations de ses concitoyens, en application de l'ordre légal et des prérogatives de droit à lui dévolues, et qui ouvre des perspectives nouvelles dans le jeu démocratique, avec l'élection imminente d'une Assemblée nationale rénovée et de nouveaux conseils municipaux.
Il est en effet incontestable que les prorogations successives ont tenu compte du contexte socio-politique, et partant, du sentiment de la classe politique nationale, au sujet notamment, de la situation sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. De même, est-il loisible de penser, voire d'affirmer, que, fort de sa Haute posture, et des éléments d'appréciation en sa possession, le président de la République, a dûment pris en compte l'évolution actuelle de la situation dans les régions concernées, et qu'il saura prescrire toutes les mesures nécessaires pour garantir le bon déroulement des élections dans ces régions.
Par conséquent, le gouvernement invite les leaders des partis politiques à faire preuve de bonne foi, de civisme et d'une conscience nationale, citoyenne et républicaine, et à consacrer leurs efforts à la mobilisation de leurs militants pour prendre part dignement aux scrutins qui les attendent, et qui seuls confèrent la légalité et la légitimité nécessaires à la conduite des affaires de l'Etat.
A cet égard, il convient de relever le fait que tous les candidats appelés à prendre part au double scrutin législatif et municipal du 09 Février 2020, ont été soumis aux mêmes contraintes, ont fait face aux mêmes difficultés, et ont dû tous se conformer aux exigences de la loi.
C'est donc le lieu de dire que les déclarations de certains leaders de partis politiques, tendant à imputer aux pouvoirs publics leur difficulté à respecter les dispositions réglementaires, et donc, à être à jour, dans les temps impartis aux différents protagonistes, sont totalement infondées.
Aussi, le gouvernement exhorte-t-il les leaders des partis politiques, à faire montre de responsabilité, à prendre en compte les destins collectifs de leurs famille...
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