Situation sociopolitique au Cameroun : le regard lucide de Paris
Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, interpellé sur le sujet mardi, 17 décembre 2019 à l’Assemblée nationale, a donné une réponse remarquable, loin des a priori et déclarations ronflantes.
La petite phrase est bien sentie, pour dire d’entrée de jeu qu’il ne faut pas se contenter de relayer des positions intéressées, ou fonder son opinion sur des informations collectées à distance. Interpellé mardi dernier, , 17 décembre 2019 à l’Assemblée nationale de son pays, lors d’une séance de questions au gouvernement, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a eu ces mots pleins de bon sens, à l’entame de sa réponse : « La France ne se contente pas du déclaratif, y compris au Conseil de sécurité, mais la France se rend sur place. » Il faut dire que la question du député Sébastien Nadot (du groupe des Deputés noninscrits) méritait bien cette mise au point initiale. Pleine d’idées reçues, d’allusions partiales et d’affirmations gratuites, la sortie de l’élu visait en gros à demander « ce que fait la France pour que la situation humanitaire, déplorable et la guerre qui se déroule en zone anglophone au Cameroun ne se transforme pas en véritable génocide… » L’auteur de ces mots finira par trahir ses sources d’information quelques minutes plus tard, en voulant relancer son interlocuteur : « Depuis plusieurs mois, j’entretiens des échanges avec les responsables politiques sans exclusive. A l’exemple d’Akere Muna, de Maurice Kamto ou Sissiku Ayuk Tabe… »
En guise de réponse donc, le député a eu la version d’un haut responsable, qui contrairement à lui, a pris la peine de descendre sur le terrain et de toucher du doigt la réalité, lui-même. Faisant allusion à sa visite au Cameroun les 23 et 24 octobre derniers, Jean-Yves Le Drian a fait savoir qu’il avait lui, rencontré toutes les parties : d’abord le président de la République, Paul Biya, et ensuite les différents partis d’opposition. Forts de toutes les informations collectées sur le terrain, à la source, le membre du gouvernement français peut alors dire sans la moindre hésitation, que le Cameroun se trouve actuellement dans une dynamique positive.
Ce ne sont pas les faits qui manquent pour soutenir cette vision. Les gestes d’apaisement du président de la République, Paul Biya, qui a ordonné l’arrêt des poursuites contre des personnes impliquées dans des violen...
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