Portrait : une certaine idée de l’éthique
- Par Jean Francis
- 09 mars 2020 11:56
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Adamou Ndam Njoya avait fait de la morale et de la quête de l’excellence son cheval de bataille tant dans sa carrière politique qu’au niveau des hautes fonctions qu’il a occupées.
La génération actuelle se souvient probablement d’Adamou Ndam Njoya comme étant cet homme politique qui a été maire de sa ville natale de Foumban de 1996 jusqu’au 25 février dernier lorsqu’il a été remplacé à la tête de cette commune du département du Noun par son épouse, Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya.
Très peu, en effet, pourraient parler de celui-là qui a été ministre de l’Education nationale de 1977 à 1980 et qui institua une mesure qui ne lui a pas valu que des amitiés : tout candidat au Brevet d’études du premier cycle (BEPC) qui avait une moyenne inférieure à 05/20 était suspendu pour une période de deux ans de cet examen. L’objectif visé par son auteur était l’amélioration de la performance en milieu scolaire. On parlait alors de la « colle ». Titulaire d’un doctorat d’Etat en droit public international et sciences politiques obtenu à l’Université de Panthéon Sorbonne, Adamou Ndam Njoya, décédé samedi dernier à près de 78 ans, car né le 8 mai 1942, devint le premier directeur de l’Institut des Relations internationales du Cameroun (IRIC) à 30 ans. Il y reste de 1972 à 1975. Cette année-là, il est promu vice-ministre des Affaires étrangères d’où il est parti pour le ministère de l’Education nationale. En 1980, il est nommé ministre délégué à la présidence chargé de l’Inspection générale de l’Etat et de la Réforme administrative.
Le fils d’Arouna Njoya, l’un des artisans de l’unification du Cameroun, quitte le gouvernement en 1982. Outre une carrière d’enseignant au Cameroun et à l’étranger, il s’est également consacré à l’écriture, avec de nombreuses publications. Il est ainsi l’auteur, entre autres de « Le Cameroun dans les relations internationales » publié en 1976 à Paris ; « Njoya : réformateur du royaume Bamoun », publié aux Nouvelles éditions africaines en 1977 ; « Manuel pratique de rédaction administrative et des documents diplomatiques » paru aux éditions SOPECAM en 1983.
Avec le retour au multipartisme, il cré&eac...
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