Victor Fotso : Bandjoun pleure son patriarche

Ce samedi 21 mars 2020. Il est 8h30. La résidence du patriarche Victor Fotso à Bandjoun, département du Koung-Khi, ne désemplit pas. Des dizaines de personnes ont accouru tôt ce matin pour porter le deuil du maire de Pete-Bandjoun décédé la veille vendredi soir en France, des suites de maladie. Mais pour accéder à la résidence, il faut montrer patte blanche. Seuls les membres de la famille et des proches sont autorisés. Mais déjà, des cris et des pleurs se font entendre à l’intérieur de cette somptueuse demeure qui s’est transformée en « cour du deuil ». Hélène Fokoua, deuxième adjoint au maire de Pete-Bandjoun, arrive sur les lieux. Visiblement, elle n’a pas dormi de la nuit. Les cernes qui masquent son visage, témoignent de la douleur qui l’étreint. 
Non loin d’elle, un monsieur s’active sans cesse au téléphone. Il appelle, discute avec son interlocuteur, raccroche, puis relance un nouvel appel. Certainement, il veut informer tous ceux qui ne sont pas encore au courant du décès du patriarche. Il s’agit du cuisinier de Victor Fotso. Lui aussi, porte sur son visage les stigmates de la douleur. Un peu plus loin, d’autres visiteurs de ce matin qui n’ont pas pu accéder à la résidence, commentent cette actualité forte qui relègue presqu’au second plan la pandémie du coronavirus qui sévit actuellement dans le monde. 
Chacun se souvient de cet homme imposant, né en 1926, qui a influencé de par ses multiples casquettes et de manière permanente, des pans entiers de la vie nationale. Les autorités traditionnelles de Bandjoun, les hommes d’affaires et divers acteurs accourent d’horizons divers pour soutenir la famille en détre...