Système financier de la CEMAC: les risques sont maîtrisés

C’est la conclusion à laquelle le Comité de stabilité réuni mardi à Yaoundé est parvenu. Toutefois, il recommande une vigilance constante face à la conjoncture qui affecte la zone.

Faut-il craindre pour la stabilité du système financier de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ? Les institutions financières (banques, compagnies d’assurances, organismes de prévoyance sociale, établissements de microfinance), les marchés financiers  et les différents systèmes et moyens de paiement  sont en effet exposés à la crise qui sévit dans la sous-région depuis plus de deux ans déjà.
La chute des prix des principaux produits d’exportation, notamment le pétrole, la baisse de la demande mondiale  et les tensions sécuritaires au Cameroun et au Tchad en lien avec les attaques de la secte terroriste Boko Haram ont fortement affecté les performances économiques de cette sous-région. Outre la courbe de la croissance qui baisse (de 4,8% en 2014 à moins de 2% projetée pour 2016), les autres indicateurs sont sur la mauvaise pente, à l’instar des déficits budgétaires qui continuent de se creuser.
Pourtant, en dépit de ce sombre tableau, le Comité de stabilité financière en Afrique centrale (CSF-AC) se veut rassurant. « Ces risques et vulnérabilités sont dans l’ensemble maîtrisés ». Après analyse, c’est à cette conclusion que sont parvenus les membres dudit Comité réunis le 29 novembre à Yaoundé, sous la présidence de Lucas Abaga Nchama, gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), par ailleurs président du CSF-AC. Dans le communiqué de presse publié à l’issue de leurs travaux, le Comité prescrit « une vigilance constante ».
En effet, si les institutions financières de la zone restent globalement solides, des difficultés existent au niveau ind...