Union européenne - ACP : les négociations reprennent

L’abolition de la peine de mort, le financement par l’Union européenne des organisations de la société civile africaine, la reconnaissance de la libre orientation sexuelle et l’identité du genre, tels sont entre autres, les sujets qui attendent les ministres des pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) et leurs homologues de l’Union européenne (UE) à la session de négociations qui s’est ouverte hier à Bruxelles dans la capitale belge.

Durant toute cette semaine, les ministres aborderont un volet politique, jusque-là mis à part parce que qualifié de complexe depuis le début des pourparlers en septembre 2018. Pour les Européens, le futur accord doit s’appuyer sur des principes fondamentaux. C’est pourquoi ils plaident pour que soient inscrits dans le texte final des volets comme la reconnaissance de l’orientation sexuelle du genre, l’abolition de la peine de mort et la collaboration avec la Cour pénale internationale (CPI).

Pour les pays ACP, il n’est pas question d’imposer par exemple l’obligation de collaboration avec la CPI, une juridiction jugée partisane avec « des pratiques sélectives et discriminatoires », d’après une source introduite. S’agissant de l’abolition de la peine de mort, les négociateurs ACP pensent que la question relève de la souveraineté des Etats. Bien plus, des informations crédibles soutiennent que certains de ces sujets n’étaient pas inscrits dans l’agenda et que c’est en cours de négociations que l’UE veut opérer un forceps. Le refus des pays ACP semble encore plus pé- remptoire au sujet de la reconnaissance de la libre orientation sexuelle et de l’identité du genre, le sujet le plus délicat, le plus sensible. D’aucuns pensent même que la question n’est même pas négociable d’autant plus qu’il s’agit de respect de différence en termes des va...