Tunisie : le Premier ministre a démissionné

Soupçonné de détenir des parts dans les sociétés d’Etat, Elyes Fakhfakh a quitté ses fonctions mercredi dernier.

Le chef du gouvernement tunisien, Elyes Fakhfakh, 47 ans, a présenté sa démission mercredi 15 juillet, à la demande du président, Kaïs Saïed. Ce social-démocrate de 47 ans aura ainsi assumé l’un des mandats les plus brefs depuis la révolution de 2011 : cinq mois seulement.
Il avait été désigné en février 2020, en dernier ressort par le président de la République, après l’échec du parti Ennahdha à rassembler une majorité autour du chef du gouvernement de son choix. Car la constitution stipule que c’est le parti politique majoritaire au parlement qui propose un Premier ministre à approuver par les autres députés. La décision de Kaïd Saïed n’est pas forcément un désaveu. Des observateurs notent qu’il s’agit pour le chef de l’Etat de prendre de court le parti Ennahdha, membre de la coalition gouvernementale dont certains élus avaient lancé une motion de censure contre Elyes Fakhfakh. Si Ennahdha parvenait à l’adoption de cette motion de censure, il se serait arrogé le droit de trouver un autre Premier ministre. Kaïs Saïed conserve donc cette prérogative.
Ennahdha dirigé par Rached Ghannouchi, par ailleurs président de l’Assemblée nationale, ne cachait pas son hostilité vis-à-vis de Fakhfakh depuis sa prise de fonction. Le parti n’a pas pu faire passer l’ensemble des ministres qu’il proposait au gouvernement. Bien plus, des soupçons de conflit d’intérêt pesaient sur le Premier ministre. On lui reproche d’avoir pris fonction en détenant des actions dans les sociétés qui ont décroché des contrats publics. Toute choses qui a aggravé le ressentiment. Pour Hichem Ajbou...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie