Crise socio-politique au Mali : 31 députés en sursis

Les 15 chefs d’Etat de la Cedeao ont pris six mesures fortes au cours de leur sommet extraordinaire d’hier en visioconférence.

Mahamadou Issoufou, président du Niger qui assure la présidence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avait promis hier matin, à l’entame du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la sous-région sur la crise malienne qu’il en sortirait des mesures fortes à respecter par le pouvoir en place et par l’opposition malienne. Les six grandes décisions adoptées sont d’application immédiate.  Les chefs d’Etat ont exigé la démission des 31 députés dont l’élection est contestée, puis l’organisation des législatives partielles pour pourvoir les mandats déchus, y compris celui du président du parlement. Il a été suggéré que l’auguste Chambre fonctionne avec les 116 élus restants en attendant le retour aux urnes. 
La recomposition de la Cour constitutionnelle malienne est une autre recommandation saillante du sommet extraordinaire d’hier. Le communiqué final précise que le Parlement proposera ses représentants après la démission des 31. En cas de difficulté de désignation par les instances agréées, il est concédé à Ibrahim Boubacar Keita, le président malien, l’usage de l’article 50 de la loi fondamentale pour nommer neuf membres.  La mise en place d’un gouvernement d’union nationale avec la participation de l’opposition et de la société civile a été suggérée. « Le M5-RFP est encouragé à participer…en vue de contribuer au règlement des problèmes de gouvernance qui affectent le Mali », lit-on dans le communiqué final. Sur ce point, il y a aussi une concession de taille : « Compte tenu des nombreux défis auxquels fait face le pays, certains membres du gouvernement pourront être nommés avant la formation du gouvernement d’union nationale. Il s’agit de ceux en charge de la Défense, la Justice, les Affaires étrangères, la Sécurité intérieure et les Finances », précise le document issu du Sommet.
S’agissant des victimes des mouvements de contestation du week-end du 10 juillet qui ont abouti à la destruction des biens publics ...

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