« Ne sauter aucune étape de la préparation »

Après une si longue trêve, six mois d’inactivité, y a-t-il des risques de blessures ou d’autres formes de traumatismes pour les joueurs lors de la reprise le mois prochain?

D’emblée, lorsque vous pratiquez une activité physique, il n’y a pas de risque zéro. Il y aura donc toujours des risques de blessures. Mais, le contexte va certainement faire que certaines étapes de la phase de la préparation soient soustraites. On va parer au plus pressé. Ce qui va forcément entraîner une recrudescence des blessures. Toutefois, il est important de mettre sur pied une cellule scientifique, je l’ai suggéré aux autorités sportives, pour étudier les effets que pourraient avoir cette longue période d’inactivité sur les joueurs. Elle réfléchira de manière spécifique sur les effets à court, moyen et long termes, de manière à ce qu’on puisse être capable de saisir tous ces effets et de faire les comparaisons, avec les saisons antérieures et certaines à venir. Ceci, afin de pouvoir anticiper éventuellement sur ce genre d’évènements, si jamais il se reproduit.

Comment les clubs peuvent-ils s’approprier du temps qui reste pour avoir des joueurs physiquement prêts ?

Cinq semaines sont insuffisantes pour optimiser de manière efficiente les qualités physiologiques des joueurs de telle manière qu’il n’y ait pas des effets retardés qui peuvent survenir deux semaines, deux ans plus tard voire après la carrière du joueur. L’entraînement doit donc être rationnel, objectif, scientifique et pour limiter ces effets retardés.  Je conseillerai de ne sauter aucune étape de la phase de la préparation. Je suggère donc de maintenir une période de préparation assez longue de huit, dix voire 12 semaines, afin qu’on soit à la cinquième ou sixième semaine au début du championnat. Et que les joueurs puissent atteindre le pic de la forme vers la 3ème voire 4ème journée. C’est...