RDC : les belles promesses de l’Ituri

Quelques jours après la signature d’un accord de cessez-le-feu entre le pouvoir, d’anciens chefs de guerre et la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), une redoutable milice dans l’Ituri, une lueur d’espoir plane dans cette province aurifère du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Une paix apparente est perceptible avec le retour progressif des populations dans plusieurs localités. La route nationale n° 27 restée fermée plusieurs mois durant a rouvert. Dans les rangs de ce groupe armé, les 10 000 miliciens recensés se disent également prêts à participer à un processus de cantonnement. «Nous arrêtons avec les exactions, comme dit le chef de l’Etat. Nous sommes disposés à saisir cette main tendue. C’est pourquoi nous disons à nos éléments de respecter d’abord ce processus, d’être calmes pendant que nous évoluons», a déclaré Basa Zukpa, l’un des porte-parole de la CODECO. 
Du côté des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), l’on se félicite de l’engagement pris par la milice qui semble augurer des lendemains meilleurs. «Depuis la signature de ce cessez-le feu, les exactions de la CODECO ont diminué», relève le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l'armée congolaise dans la région de l’Ituri. Même s’il reste tout de même circonspect. L'armée continue de «suivre de près l'évolution sur le terrain par prudence. On n'est pas encore à zéro exaction de la part de la CODECO», a-t-il tenu à préciser. Au sein de la milice, l’on souhaite que l’Etat tienne rapidement ses promesses. «Le gouvernement congolais doit vite agir pour une prise en charge rapide», a plaidé Pitchou Iribi, membre de ce groupe armée. Surtout quand on sait que l'année dernière, près de 300 miliciens de la CODECO canto...