Loi sur les langues officielles : une réponse majeure
- Par Paul EBOA
- 30 sept. 2020 13:07
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La loi portant promotion des langues officielles émerge comme l’un des solides acquis du Grand dialogue national.
Le président de la République, Paul Biya, manifeste sa volonté d’encourager l’utilisation de l’anglais et du français dès l’article 5 de la loi No 2019/019 du 24 décembre 2019 portant promotion des langues officielles au Cameroun. Cet article stipule : « La présente loi a pour objet d’assurer l’égalité de l’usage de l’anglais et du français dans les administrations et organismes publics, et d’inciter les citoyens camerounais à s’exprimer en anglais et en français ». Cette disposition légale replonge le Cameroun dans sa diversité géographique, historique et culturelle.
Cette diversité séculaire n’a pas vocation à déboucher sur un quelconque équivoque au point de susciter des incompréhensions ou des tensions. Au contraire, elle invite les Camerounais à se ressourcer en permanence dans leur géographie, leur histoire, leurs cultures et leurs traditions pour en extraire le levain de leur désir de vivre ensemble dans une nation sereine, digne et conquérante. S’il est vrai que les Camerounais des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest s’expriment essentiellement en anglais, compte tenu des aléas de l’histoire, il est également établi qu’ils utilisent de plus en plus le français. De la même manière, les Camerounais des huit autres régions, plus prompts à s’exprimer en français, en raison des mêmes aléas, parlent de plus en plus l’anglais. Dans les administrations publiques ou privées, les langues en vogue sont généralement celles des lieux d’accueil. Il faut encore saluer fortement la sage option étatique qui consiste à affecter dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest des autorités administratives et d’autres fonctionnaires issus des autres régions du pays et vice versa. L’aisance avec laquelle les gouverneurs Augustine Awa Fonka et Paul Naseri Bea s’expriment en français dans les régions de l’Ouest et du Centre et l’éloquence des gouverneurs Adolphe Lele Lafrique et Bernard Okalia Bilaï dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont des exemples entraînants et rayonnants du bilinguisme dans leurs unités adminis...
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