Présidentielle ivoirienne : l'opposition pour un organe électoral crédible

L'opposition ivoirienne a tenu samedi dernier, un premier meeting au stade d'Abidjan. Elle s’oppose à la candidature du président Alassane Ouattara à un troisième mandat à la tête du pays. Pour la première fois, de nombreux leaders politiques y ont pris part. Henri Konan Bédié, principale figure de l’opposition, président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) en était l’initiateur. D’autres figures de l’opposition étaient présentes. Il s’agit de Mamadou Koulibaly, Abdallah Albert Mabri Toikeuse, Marcel Amon Tanoh dont les candidatures ont été rejetées, le Front populaire ivoirien (FPI) avec la branche de Pascal Affi N’Guessan et celle de GOR (Gbagbo ou rien) de Assoa Adou.

Dans son discours, Henri Konan Bédié a appelé l'Onu à « se saisir du dossier ivoirien » pour mettre en place « un organe électoral véritablement indépendant et crédible ». Pascal Affi N'Guessan, également candidat à la présidentielle, a rappelé le mot d'ordre de "désobéissance civile" lancé par l'opposition et réclamé une "transition politique" en Côte d'Ivoire. Certes, l’opposition s'est montrée unie contre la candidature du président Ouattara et la nécessité de la mise sur pied d’un organe électoral fiable. Toutefois, elle reste divisée. Il n’y a pas eu d’alliance électorale.  Cette option n’est pas encore envisagée. Par ailleurs, il n’y a pas unanimité sur la position des différents leaders sur la tenue ou non du scrutin présidentiel le 31 octobre. Un boycott avait été évoqué par certains pour manifester le désaccord par rapport à un processus fortement soupçonné, mais Henri Konan Bédié et Pascal Affi N'Guessan maintiennent leurs candidatures.