Impérieuse communication
- Par Monica NKODO
- 12 oct. 2020 12:10
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La vaccination et les campagnes menées auprès de milliers d’enfants à travers le Cameroun pendant des décennies dans le cadre de la lutte contre la poliomyélite ont porté du fruit.
La récente admission du pays dans la liste des nations certifiées libres du poliovirus sauvage, peut permettre d’arriver à cette conclusion optimiste. Partant sur cette bonne lancée, d’autres opérations ont été mises sur pied, visant 117 districts de santé, dans l’objectif d’éradiquer des cas probables de poliovirus de type II circulant encore dans certaines localités. Rien d’étonnant qu’après la phase I du 18 au 20 septembre, d’autres équipes du Programme élargi de vaccination (PEV) se soient déployées par la suite du 9 au 11 octobre dernier. Et l’accueil des populations ne semble pas toujours des plus chaleureux, comme le démontre une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, où un des éléments en charge de cette campagne se fritte avec une mère qui refuse que son enfant soit vacciné.
Les images ont choqué et soulevé des débats. En fin de compte, elles posent l’impérative nécessité d’une meilleure communication, d’une sensibilisation accrue auprès des parents sur toutes actions engagées en direction de leurs enfants. Particulièrement en ce qui concerne les questions liées à la santé, mais aussi à la liberté de choisir ou de rejeter un traitement, celle-ci étant assez délicates. Si les vaccins dans plusieurs circonstances s’avèrent indispensables pour vaincre une maladie, il faudrait rappeler que les campagnes de vaccination n’ont jamais causé autant de doutes et de remous qu’en ce moment. Car d’un autre côté, les inquiétudes de tous ces parents peuvent sembler légitimes. Particulièrement dans un contexte où la course au vaccin du Covid-19 fait rage, et que les volontaires aux essais se font rares, mais que l’Afrique est (et a toujours été présentée) comme le laboratoire providentiel et habituel fourni de « cobayes ». Ces parents restent dubitatifs face à tout liquide qu’on pourrait ingérer à leurs enfants, que ce soit sous forme de gouttes ou par une seringue.
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