Drépanocytose : 6000 enfants touchés au Cameroun

D’après les spécialistes, le dépistage et la prévention demeurent les meilleurs moyens pour éviter cette maladie génétique.

 

« Je suis venu prendre part à cette rencontre pour avoir des réponses à certaines questions qui sont restées sans réponse depuis le décès de ma fille Yvanna. Trois ans après sa naissance, elle n’avait de cesse de se plaindre de douleurs violentes. Quelques jours plus tard, ses pieds et ses mains enflaient, ses articulations raidissaient et elle faisait de la fièvre. Après consultation, le pédiatre nous a fait savoir qu’elle souffrait de la drépanocytose. Mais, malgré nos efforts, elle a fini par nous quitter ». Ce témoignage est celui d’Emilienne Ngo Tchès. Elle l’a fait récemment au cours d’une conférence organisée à Yaoundé, avec pour objectif de faire un « état des lieux des avancées en matière de recherche, de dépistage et de prise en charge du patient drépanocytaire ».

C’est que, les dégâts causés par cette maladie génétique au Cameroun, en Afrique et dans le monde imposent qu’on lui accorde une importance toute particulière. Comme Yvanna, ils sont désormais 6000, ces enfants qui naissent drépanocytaires au Cameroun, d’après les statistiques officielles. Et toujours selon ces mêmes statistiques, chaque année, environ 1% des naissances et 15% de porteurs sains sont enregistrés. En Afrique, on dénombre 50 à 75% de drépanocytaires avant l’âge de 5 ans. Dans le monde, 50 millions de personnes sont atteintes de cette maladie génétique, et 300 000 enfants naissent drépanocytaires par an.

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