Burkina Faso : la presse veille

En dépit d’un contexte sécuritaire tendu, les médias continuent de mener leurs activités en toute indépendance.

La liberté d’expression est une réalité au Burkina Faso. La liberté de presse également. L’association Reporters sans frontières fait même du Burkina Faso un exemple de réussite en ce qui concerne la liberté de presse. Son classement 2020 place « le pays des Hommes intègres » au cinquième rang africain derrière la Namibie (1er), le Cap vert (2e), le Ghana (3e), et l’Afrique du sud (4e). Par rapport au classement de 2019, le Burkina Faso recule d’une place. Certaines associations de défense des journalistes ont cru y voir, la conséquence d’un amendement du code pénal par parlement burkinabè qui sanctionne lourdement les infractions de « fausses informations » et certaines publications sur les forces de sécurité. Au nom de la lutte contre le terrorisme, certains observateurs relèvent un durcissement des conditions d’exercice libre du journalisme, notamment avec l’épée de Damoclès de fortes amendes qui pèse sur la tête des médias qui couvrent la lutte contre le terrorisme par les forces armées nationales.
Pour autant d’après les autorités burkinabè, il n’en est rien. « Depuis l’arrivée du président Kaboré aux affaires, il n’a jamais cessé de créer les conditions d’un exercice libre du journalisme malgré les critiques virulentes contre le gouvernement » déclare, Simon Compaoré, le président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti présidentiel. Pour le ministre burkinabè de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou, la presse exerce librement. Il fait néanmoins appel à la responsabilité de...

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