Mi-temps à l’école : la difficile adaptation

Les enseignants se plaignent des jours de cours en plus et les élèves n’arrivent pas à concilier école et tâches ménagères.

12h ce lundi 2 novembre 2020, au Lycée bilingue de Nkol-Eton à Yaoundé. Une sonnerie stridente rompt le silence qui régnait dans cet établissement depuis 7h30. C’est la fin des cours pour la première vague d’élèves. Les apprenants libèrent les salles de classe et laissent place à la seconde vague.  Une fois en classe, les élèves sont assis deux par tables-banc. L’enseignant circule entre les rangées en expliquant son cours. C’est l’ambiance qui règne ici depuis la rentrée scolaire. Les effectifs ont été réduits à 50 par classe et le système de mi-temps a été adopté afin que la distanciation physique soit respectée entre les élèves. « La première période s’achève à 12h 00 et la seconde à 17h 00. C’est le nouveau système imposé par la pandémie du Covid-19. L’objectif est d’instaurer la distanciation physique entre les apprenants et de les protéger du coronavirus », explique le proviseur du Lycée bilingue de Nkol-Eton, Mme Mohamadou G. Kingui. Elle rassure que jusqu’ici tout se passe bien. Selon elle, les apprenants et les enseignants commencent à s’adapter. « Le retour est positif. Les enseignants s’acclimatent bien. Certains sont contents parce qu’ils peuvent mieux suivre les élèves car les effectifs sont réduits », ajoute le proviseur. 
Cependant, les cours en mode mi-temps sont considérés par certains comme un couteau à double tranchant. « C’est gérable lorsque je fais partie du premier groupe celui de 7h30-12h. Lorsque je suis programmé dans l’après-midi, c’est pénible pour moi. Les cours commencent à 12h et s’achèvent à 17h. je réside au carrefour Régie, il faut affronter les embouteillages pour rentrer. Une fois à la maison, il faut aider maman avec les tâches ménagères, étudier et boucler tard. Le matin, il faut quitter la maison à 1...

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