Promotion des langues officielles : une mission dans le Nord

Le verbe est lâché par le Pr. Jean Marie Bodo, l’un des membres de la Commission nationale pour le bilinguisme et le multiculturalisme (CNPBM). A la fin de son exposé, l’homme de Dieu, prêtre de l’église catholique, a souligné que le chef de l’Etat, Paul Biya, tel un « agent d’évangélisation », pour reprendre ses mots, souhaite que tous les Camerounais s’approprient le concept du vivre-ensemble. Lundi dernier, la salle des fêtes et de la culture de la Communauté urbaine de Garoua a revêtu les habits d’un édifice religieux. La marée d’invités, tels des fidèles d’une assemblée, est restée suspendue aux lèvres de Peter Mafany Musonge, président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme. Il a situé le contexte de cette mission prescrite par le chef de l’Etat, Paul Biya. Dans son discours,  l’ancien PM a souligné que « nos diversités linguistiques et culturelles sont des atouts et non des fardeaux pour notre pays ». Il avait à ses côtés le gouverneur de la région du Nord, Jean Abate Edi’i, et toutes les autorités administratives locales.
La Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme au grand complet séjourne à Garoua. Elle organise une opération de charme qui cible le grand public. A l’ouverture des travaux, le secrétaire général de cette instance, le Dr Chi Asafor Cornelius, a expliqué le bien-fondé de la loi n°2019/019/ du 24 décembre 2019 portant promotion des langues officielles. Il a rappelé que le français et l’anglais sont deux langues d’égale valeur  et qu’on ne saurait les « hiérarchiser ». Le deuxième exposé a été délivré par  M. Oumarou Djika Saidou. Le vice-président de la commission a bâti sa communication autour de la « lutte contre le discours haineux ». Il a relevé la batterie de mesures et d’actions initiées par le CNPBM pour tordre le cou à ce fléau qui est en train de gangrener la société. Le D...