Accident mortel de Ndikinimeki : le chef de l’Etat prescrit une enquête

Le pont de Nomalè porte encore les traces de l'accident de circulation qui a ôté la vie à 39 personnes, dans la nuit de dimanche dernier, sur l'axe Yaoundé-Bafoussam. Comme preuve de la violence du choc, les garde-fous de cet ouvrage d'art ont été endommagés au quart de leur longueur. Une partie de la broussaille qui longe la route a été dévastée. Sur plusieurs mètres, du verre se craquelle sous les pas des curieux qui observent, avec désespoir et consternation, ce qui reste du bus appartenant à la compagnie de transport interurbain Avenir Voyage. Le gros porteur de 70 places a été désossé par les pompiers et les riverains afin de pouvoir extraire les corps des victimes, ainsi que les survivants. Une grue est à la manœuvre pour essayer de le retirer de la chaussée, afin de rétablir la fluidité de la circulation. 
C’est dans ce décor dramatique que le préfet du Mbam-et-Inoubou, Absolom Monono Woloa, accueille le ministre de l'Administration territoriale (Minat). Paul Atanga Nji a en effet conduit hier, 27 décembre, une mission interministérielle instruite par le président de la République, Paul Biya. Avec lui, le ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe et le ministre délégué auprès du ministre des Transports, Njoya Zakariaou. Des explications du préfet aux trois membres du gouvernement, il ressort que le flou persiste encore sur les circonstances réelles de cet accident. Seule l’enquête instruite par le chef de l’Etat permettra d’y voir plus clair. Les premiers éléments disponibles parlent néanmoins d'un accrochage entre le bus dont il ne reste plus que la carcasse et un camion dont le chauffeur a fondu dans la nature. En plus des 39 morts gardés à la morgue de l'Hôpital central de Yaoundé, l'on note 18 blessés dont huit dans un état grave.
Après cette halte sur lieu du drame, la mission interministérielle prend e...