2020, une année avec le Coivid-19

Que retenir de cette année si particulière qui s’achève dans quelques heures ? La réponse paraît couler de source, tellement la pandémie du Covid-19 et son lot de bouleversements auront laissé une empreinte profonde dans le quotidien de chaque nation, de chaque famille, de chaque citoyen. L’onde de choc a touché le Cameroun à l’aube du mois de mars, quand un voyageur en provenance d’Europe a été testé positif après avoir été malheureusement en contact avec la communauté. La découverte annoncée le 6 mars par le ministre de la Santé publique a alors entraîné une série d’opérations qui ont fait rentrer le pays de plain-pied dans cette bataille planétaire. Après les premières mesures d’urgence, il a fallu se doter d’un plan de riposte digne d’une grande nation qui entend bien protéger ses enfants et poursuivre sa marche vers ses objectifs de développement.
2020 a donc concentré une bonne partie des efforts autour de la lutte contre la propagation du coronavirus. Avec le président de la République à la manœuvre. Evidemment. A l’instar de tous les dirigeants du monde, Paul Biya a dirigé ses troupes, fidèle à son style unique, sa marque de fabrique. Privilégiant la réponse pratique aux discours, le chef de l’Etat a impulsé la stratégie nationale de lutte contre le Covid-19. Une réponse cinglante et réaliste marquée par un double souci : préserver la vie, et préserver l’économie. Ainsi, le 17 mars, lorsqu’il prescrit les 13 premières mesures, Paul Biya a pour premier souci, la santé des Camerounais et de tous ceux qui vivent sur le territoire national. Des mesures inédites à la hauteur de la menace : établissements scolaires et universitaires fermés, restaurants et lieux de loisirs contraints de se plier, dispositifs spéciaux dans les lieux de commerce, compétitions sportives arrêtées… Le président de la République insiste sur le respect des gestes barrières inspirés par l’Organisation mondiale de la Santé : lavage systématique des mains à l’eau coulante et au savon, port du masque de protection, respect de la distanciation sociale.
Et dans le même temps, le dispositif national est mis en place : un numéro vert est activé, le système de santé s’arrime, en mettant à disposition toutes ses ressources humaines et matérielles à chaque coin du territoire national, un fonds de solidarité nationale voit le jour, où le chef de l’Etat décide d’injecter une somme initiale d’un milliard de F. Ces premières mesures ne tardent pas à faire leur effet, malgré des comportements d’insouciance, voire d’inconscience, observées au sein de la population. L’évolution du rythme de contamination est rapidement maîtrisée. Et c’est à ce moment que le chef de l’Etat décide de monter au créneau une nouvelle fois par un message inédit à la Nation, le 19 mai, à la veille d’une fête nationale dont il a décidé de l’annulation des manifestations festives. Sur le ton d’un père de famille, le président Biya tire les premières leçons, félicite le corps médical, la Nation pour sa solidarité, remercie les amis du Cameroun et appelle ses compatriotes à ne pas baisser la garde. Entre-temps, il a aura prescrit une autre série de mesure d’assouplissement, après avoir vu les conséquences graves des restrictions sur l’économie nationale. 
Au moment où cette année douloureuse tire à sa fin, force est de constater que le Cameroun affiche une maîtrise de la pandémie de Covid-19 qui ferait pâlir de jalousie les nations les plus développées. C’est vrai, les risques de flambée sont réels, mais le pays, à l’image du continent africain dans son ensemble tient le bon bout. De quoi rêver d’un retour rapide à la normale, au moment où les prem...