Centrafrique : les défis de Touadéra

La victoire de Faustin-Archange Touadéra était espérée par ses partisans. Elle est une réalité depuis lundi en fin d’après-midi avec la publication des résultats par l’Autorité nationale des élections (ANE).  Faustin-Archange Touadéra est réélu avec 53,92 % des voix. Il devance Anicet-Georges Dologuélé, candidat de l’Union pour le renouveau en Centrafrique (URCA), 21 % des suffrages et Martin Ziguélé, du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC, 7,46%). Les résultats de l’ANE renseignent surtout sur une chose : il n’y aura pas de second tour de la présidentielle. Cette perspective était redoutée par de nombreux Centrafricains, dont le vœu était de tourner la page des élections, source de la recrudescence de la violence dans le pays depuis quelques semaines.
Même si les résultats annoncés par l’ANE ne sont que provisoires, dans le camp du Mouvement cœurs Unis (MCU), de Faustin Archange Touadéra l’on ne cache pas son soulagement. L’opposition a contesté les résultats bien avant leur proclamation, au motif que de nombreuses irrégularités ont été enregistrées lors des opérations de vote et de compilation des données. La Cour constitutionnelle a jusqu’au 19 janvier prochain pour proclamer les résultats définitifs après examen des éventuels recours.
D’ici là Faustin-Archange Touadéra DOIT se projeter vers l’avenir. Dans un climat particulièrement électrique et sous la pression des groupes armés qui continuent de menacer Bangui, le président réélu a promis de protéger les Centrafricains. Comme lors de son premier mandat, la préservation de la paix et la sécurisation du pays seront ainsi au cœur des priorités. « La République est en guerre. Sa survie est menacée. Cette guerre asymétrique, nous allons la gagner avait-il déjà déclaré lors de son discours du Nouvel An, allusion faite à l&rsq...