Election à la CAF : Augustin Senghor en opération de charme

Yaoundé était jusqu’à hier, 7 février 2021, la capitale du football africain. Normal donc qu’Augustin Senghor, candidat à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), choisisse d’y présenter son programme à la veille de la finale du CHAN 2020. Ses concurrents, Ahmed Yahya, Patrice Motsepe et Jacques Anouma (en attendant une décision sur la candidature d’Ahmad), ont opté pour la discrétion et la diplomatie souterraine. Lui, fait feu de tout bois, avec le soutien de son gouvernement, convaincu d’être « l’homme qu’il faut » à la tête de cette CAF « à la croisée des chemins ». Le Sénégalais a ainsi déroulé pendant près d’une heure sa vision du football devant un parterre de médias et d’invités, parmi lesquels des membres du Comité exécutif. Celui qui aura le plus attitré les regards justement, c’est Ahmad, le président sortant, tout juste réhabilité par le Tribunal arbitral des Sports, et qui est déterminé à briguer un deuxième mandat. La présence du Malgache a logiquement suscité l’attention des caméras mais la star du jour, c’était bien Augustin Senghor. Et le président de la Fédération sénégalaise de football va très rapidement reprendre les choses en mains avec un discours de rassembleur : « Je remercie chaleureusement le président Ahmad de sa présence. J’ai voulu impliquer tout le monde puisque j’ai invité tous les autres candidats présents à Yaoundé par respect et comme marque d’appartenance à la grande famille du football ». 
Dialogue, union, sont quelques-uns des leitmotiv du candidat qui a résumé les difficultés de la CAF en quelques points : textes désuets, problèmes de go...