Dérives dans les Forces de défense et de sécurité : tolérance zero

A la suite d’une vidéo amateur postée sur les réseaux sociaux le 13 février dernier et relatant un incident survenu deux jours plus tôt dans la localité de Ndu, département du Donga Mantung et qui mettait en scène des éléments des forces de défense et de sécurité passant à tabac un présumé terroriste n’a pas laissé indifférent le haut-commandement militaire. Les mis en cause ont immédiatement été identifiés et mis aux arrêts dans la brigade territoriale de cette localité de la région du Nord-Ouest. Ce, sur instructions du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense. Le temps de l’ouverture des enquêtes disciplinaires, administratives et judiciaires prescrites par le haut-commandement. Des actes en rupture avec le respect des règles d’engagement et qui violent les droits humains, que les éléments des forces de défense et de sécurité se doivent, comme toutes les composantes sociales de respecter, même en temps de conflit.
L’incident de Ndu n’est pas sans rappeler ceux survenus à Zeleved, localité située dans l’arrondissement de Mayo-Moskota dans le Mayo-Tsanaga, région de l’Extrême-Nord en 2015. Ces hommes en patrouille dans la localité, avaient froidement abattu une femme et un enfant. Cette localité était en effet l’objet d’attaques régulières de la secte terroriste Boko Haram, d’où le déploiement d’éléments des forces de défense et de sécurité qui ont permis le retour à la sérénité. Cinq des sept éléments des forces de défense impliqués ont été condamnés en septembre 2020 à des peines privatives de liberté, alors que deux autres ont été mis hors de cause et libérés. L’autre exemple, c’est Ngarbuh, dans l’arrondissement de Ndu, département du Donga-Mantung, région du Nord-Ouest en 2020. Ici, des militaires en opérat...