49 ans d’inlassable construction
- Par Gregoire DJARMAILA
- 19 mai 2021 23:42
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L’unité du Cameroun a été bâtie et consolidée au fil des ans par la volonté des Camerounais d’évoluer dans une seule nation fière dans sa diversité.
« Le 20 mai sera ainsi, sans conteste, le jour de l’unité nationale et, sans doute comme tel, commémoré par les générations futures qui percevront à travers lui, le témoignage d’une grande œuvre réalisée dans la solidarité, la fraternité et la confiance en l’avenir de la nation ». Ainsi parlait Ahmadou Ahidjo, alors président de la République fédérale du Cameroun, le 22 mai 1972 au lendemain de l’approbation massive par les Camerounais de la nouvelle constitution qui institua l’Etat unitaire au Cameroun. La séquence de cette révolution historique s’est jouée en quelques jours. Le 6 mai 1972, devant l’Assemblée fédérale du Cameroun, il annonce la fin de l’Etat fédéral. Cette rupture sera matérialisée par une nouvelle constitution soumise à un referendum prévu le 20 mai 1972. Le corps électoral est convoqué et la campagne référendaire s’ouvre dès le 10 mai 1972. Au même moment, le projet de la nouvelle constitution est présenté aux électeurs. Le 29 mai 1972, les résultats sont proclamés. Le « oui » l’emporte avec 99,97%. Ainsi venait d’être signé officiellement l’acte de naissance de l’Etat unitaire du Cameroun. La République fédérale du Cameroun s’efface devant la République Unie du Cameroun.
Les Camerounais mettent ainsi fin à plusieurs années de séparation causées par les hasards de l’histoire et soumis qu’ils étaient de part et d’autre du Moungo à des administrations différentes. Ils ont conjuré l’un des vestiges de la colonisation en adoptant une constitution qui déleste l’appareil étatique de nombreuses charges improductives. L’exposé des motifs du projet unitaire met en relief la pesanteur que les structures fédérales exercent sur les efforts de développement. La gestion de trois gouvernements et de quatre assemblées grevait les dépenses de l’Etat qui, sans doute, auraient pu servir à accroitre la capacité d’intervention de l’Etat dans les domaines économique, social et culturel. Il y avait ainsi cette volonté de parvenir, tout en conservant les acquis du bilinguisme et de la diversité culturelle, à des structures de base communes, simples et lèges pour répondre efficacement au triple défi d’économie, d’unité et d’efficacité. L’Etat unitaire ainsi accouché est « une république une et indivisible », un seul peuple, une seule patrie, un seul gouvernement et une seule assemblée nationale. Les principes qui constituent la base de la nouvelle constitution sont solennellement énoncés dans le préambule et proclament le caractère bilingue et biculturel du Cameroun.
L’unité sans faille malgré les soubresauts
Malgré les soubresauts, cette volonté de maintenir l’unité du pays est restée dans l’Adn des dirigeants et du peuple camerounais. Cette construction et cette préservation du projet unitaire sont restées, au fil des ans, une quête permanente. Pourtant, ce ne sont pas les velléités pour l’ébranler ou la déconstruire qui ont manqué. Grâce à la volonté du promoteur du Renouveau, déterminé à préserver et à consolider ce legs si chèrement acquis, replis identitaires, discours haineux, surenchères politiques, velléités ...
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